Chapitre 26

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Mattew

- J'ai toujours su que j'arriverai à attirer ton attention, peu importe le temps que ça m'aurait pris.

C'est la stricte vérité. Je m'en rends compte seulement maintenant. Nos lèvres sont scellées et mon désir augmente à chaque seconde, si bien que je la soulève et l'amène sur le bord du comptoir. Elle me dépasse maintenant de quelques centimètres mais nous sommes si serrés que c'est à peine visible.

Elle a toujours les jambes autour de ma taille ce qui n'aide en rien à me calmer. Mon entrejambe se manifeste bien plus douloureusement que les autres fois. Je m'écarte un peu trop brusquement avant de déraper. Je replace mon érection le plus discrètement possible, néanmoins mon geste n'échappe pas à Alyssia qui se mord la lèvre.

Je glisse une de ses mèches derrière son oreille, ce qui n'arrange pas ses cheveux qui sont en batailles. Je crois que c'est ma faute et ce n'est pas pour me déplaire.

- Mattew... me souffle-t-elle. On n'a jamais parlé de ça.

Elle baisse les yeux vers la bosse dans mon pantalon, me permettant de comprendre ce qu'elle sous-entend.

- Parce qu'on a le temps. Alyssia ça fait à peine un mois, je réponds en lui soulevant le menton pour planter mes yeux dans les siens.

- Je ne suis plus une gamine.

Elle me tire à nouveau vers elle et il m'est dur de lutter contre ses baisers. Je me dégage malgré tout et prends son visage en coupe dans mes mains.

- Alyssia regarde-moi. Je te désire plus que tout, je pense que mon corps m'a déjà trahi. Mais je veux prendre mon temps, faire les choses bien.

- Si je n'étais plus vierge, tu n'aurais pas attendu pour me mettre dans ton lit, me réplique-t-elle.

J'en suis bouche bée, je ne sais pas quoi répondre à ça. Est-ce qu'elle a raison ? En fait peu importe que ce soit vrai ou non, le fait est que je ne changerai pas d'avis. Enfin, je crois. J'espère.

- Alyssia comprend-moi. Il y a moins de deux mois tu ne croyais même pas en l'amour et maintenant tu veux coucher avec moi.

- Que je crois en l'amour ou non, mon corps est comme celui des autres femmes, il a des besoins. Et là le mien me réclame une attention toute particulière, dont tu es le seul coupable.

Bordel elle va vraiment réussir à me faire craquer si elle continue ! En attendant, je ne fléchis pas.

- Et je m'en occuperai au moment venu.

- Il est déjà passé le moment, bougonne-t-elle.

Son ventre gargouille, m'offrant une échappatoire. Elle le comprend immédiatement et se résigne.

- Je vais commencer par te nourrir, dis-je en me dirigeant vers le frigo. Il est à peine 19 heures et ton estomac crie déjà famine.

- J'ai comme qui dirait zappé le déjeuner aujourd'hui.

Je fais volte-face et ne peux retenir mon regard noir. Je crois qu'elle s'attendait à cette réaction, mais au moins elle a été honnête. Je reviens vers elle, la prend dans mes bras pour la faire descendre, puis je la serre contre moi en lui embrassant le haut du crâne.

- Je suppose que c'est à cause de moi, je suis vraiment désolé. Je ne t'en veux pas, c'est après moi que j'en ai, la rassuré-je.

- Je ne t'en veux pas non plus. C'est moi qui me suis imaginé le pire alors que ça ne t'avait pas effleuré. Je suis désolé, je t'aime Mattew.

Apprends-moi à t'aimer [premier jet]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant