14. Récompense

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Chris et moi s'étions mis d'accord avec Joshua pour conclure la vente au plus vite, puis nous avions pris de temps de rencontrer l'organisateur de mariage, une femme, en fait, et nous avions passé presque deux heures à discuter avec elle de tout ce qui nous plairait, de la décoration qu'on souhaitait avoir, du thème qu'on choisirait...

Il fallait admettre que j'étais très difficile et que j'avais des goûts assez particuliers. Ça avait amusé Chris, mais Maya, notre organisatrice, s'était montrée très patiente et professionnelle.

Aujourd'hui, nous étions partis faire quelques courses pour la maison. Elle était impeccablement meublée, certes, mais certaines affaires indispensables manquaient. Comme les draps, la vaisselle, et les tapis... C'était tout à fait normal qu'on doive acheter tout ça nous-même.

— On obtient les clés jeudi prochain, me dit mon fiancé une fois garé devant chez moi.

— Il ne reste plus que cinq semaines et on a encore tellement de choses à faire !

— Ça va aller, Isabella. On sera prêt dans les temps, ne t'inquiète pas.

J'aimerais tant être aussi optimiste et détendue que lui.

— Tu veux entrer ? lui dis-je en quittant le véhicule.

— Il faut bien décharger tout ça, fit-il référence à nos courses.

Je lui souris puis partis déverrouiller la porte. En entrant, je trouvai Sébastien, vêtu seulement d'un bas de jogging et assis sur les marches des escaliers, un verre de jus d'orange à la main. Il avait les cheveux en bataille et les yeux cernés.

— Salut sœurette !

— Salut... tu vas bien ?

— Ouais ! Je pète la forme ! fit-il sarcastiquement.

Je soufflai, quand Chris apparut avec un énorme carton dans les mains.

— Un petit coup de main ? s'adressa-t-il à nous.

Sébastien se précipita pour l'aider, bien qu'il ne soit pas très en forme, et je partis à la recherche de ma grand-mère laissant les deux hommes se débrouiller tout seuls. Je la trouvai au salon, au téléphone. Elle raccrocha en remarquant ma présence.

— C'était ta grand-mère maternelle, m'informa-t-elle.

— Oh, elle va bien ?

— Oui, comme d'habitude. Je lui ai annoncé pour le mariage, elle était folle de joie !

Ma grand-mère maternelle, Esther, était l'opposée d'Irène. Elle était douce et tellement adorable avec moi. Après la mort de mes parents, j'avais voulu aller vivre avec elle, en Californie, mais Irène avait catégoriquement refusé. Selon elle, c'était à ma famille paternelle de nous prendre en charge mon frère et moi, jusqu'à notre majorité. Et depuis ce jour, j'étais restée ici.

— Il faut encore que j'appelle tes tantes, ça va me prendre la journée ! se plaignit-elle.

J'avais trois tantes du côté de ma mère. Cette dernière était la troisième parmi quatre filles. Aucun frère. Mon père était fils unique donc je n'avais ni tante ni oncle de ce côté-là non plus. Je me demandais si Chris avait des oncles, des tantes, des cousins, et des grands-parents encore en vie. Il faudrait que je lui pose la question.

— Bonne chance avec tante Brigitte ! je sais que tu l'adores, me moquai-je.

Elle leva les yeux au ciel. Ma tante Brigitte, l'aînée de ses sœurs était la copie conforme d'Irène. Côté caractère, elles étaient pareilles, mais le plus étrange, c'était qu'elles ne s'appréciaient pas du tout. À chaque fois qu'elles se réunissaient dans la même pièce, elles se disputaient pour des futilités.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant