63. On sera là pour toi

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Autour de 20h, un fort tambourinement à la porte provoqua un sursaut simultané chez Chris et moi. Nous étions toujours étendus sur le canapé, enlacés, en train de regarder la télévision. L'acharnement sur la porte persista, obligeant mon mari à se lever en jurant. Il la déverrouilla avec agacement, et curieuse, je me rapprochai pour voir qui était notre invité et... pardon, nos trois invités.

— Putain, qu'est-ce que vous foutez chez moi à une heure pareille ? les attaqua-t-il.

— C'est comme ça que tu accueilles tes potes, Warner ? le nargua Nate.

— Ecoutez, je n'ai pas envie d'être désagréable alors si vous êtes venus continuer ce que Scott a commencé...

— C'est pour lui qu'on est là, répondit Chad. On s'inquiète gravement pour lui, Chris, et tu es le seul qui connaît très bien Ayden pour...

— Je ne veux plus entendre parler de lui. Ayden a essayé de détruire mon couple en envoyant Henri faire le sale boulot à sa place, c'est peine perdue pour lui, il a subi un putain de lavage de cerveau !

— Toi aussi à une époque, non ? Mais tu t'en es sorti... Merde, Chris, Henri est notre pote, on ne peut pas l'abandonner, insista Isaac.

Mon époux tourna la tête vers moi, devinant ma présence à proximité. Je hochai la tête pour lui donner mon accord silencieusement.

— Entrez, céda-t-il alors.

Ses amis pénétrèrent dans la maison, et ne se génèrent pas pour faire des commentaires sur le fait qu'elle soit gigantesque et qu'on soit de vrais bourgeois. Surtout Nate, il ne pouvait pas tenir sa langue, celui-là.

— Bonsoir Isabella, toujours aussi ravissante ! me salua-t-il en souriant narquoisement.

Il ne se priva pas de me regarder de tout mon long, et je me félicitai d'avoir enfilé un bas de jogging avec le t-shirt de Chris pour mieux me couvrir devant Marie.

— Qu'est-ce que tu fous ? Arrête de la regarder comme ça ou je vais te casser la figure.

— Oh ! Ça va ! « Propriété de Chris Warner », on sait ! lança-t-il grossièrement.

Chris fit un pas vers lui, mais je lui agrippai le bras, le dissuadant de faire quelque chose qu'il regrettera. Nate partit s'installer sur le canapé, comme s'il était chez lui, et les deux autres hommes me saluèrent à leurs tours, plus courtoisement.

— Désolé pour Nate, il est sur les nerfs, comme nous tous, me glissa Isaac.

— Ce n'est pas grave, haussai-je les épaules.

Ils rejoignirent le basané et Chris s'assit dans le fauteuil à leurs droites.

— Vous voulez boire quelque chose ? proposai-je.

— Pas la peine, ils ne vont pas s'éterniser ici, répondit-il méchamment.

— Chéri...

— Si tu n'as pas envie d'assister à ça, tu peux monter dans la chambre, Isabella, je ne tarderai pas, me dit-il gentiment.

— Si ça concerne Ayden, ça m'intéresse.

Il souffla.

— Comme tu voudras, abandonna-t-il.

Je m'assis sur l'accoudoir de son fauteuil, en dissimulant une grimace, sous les regards intrigués de ses amis.

— Tu ne devrais pas la mêler à ce bordel, lui dit Nate sans moquerie.

— Elle est déjà mêlée, Ayden en a après nous deux.

— Logique, tu es amoureux d'elle. La voilà ta première erreur.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant