Engagement [Tome 1]

52. Vénus

Chris fronça les sourcils, surpris par ma demande.

— J'adorerais, mais je vais bientôt débander.

— Reste jusqu'à ce que tu débandes... s'il te plaît ?

Je me mordis la lèvre, un peu honteuse de quémander pour ça. Mais on était tellement bien là ; lui en moi, son sexe palpitant encore, parfaitement emboîté avec le mien.

— D'accord...

Il céda, et je souris. Le brun bougea pour changer notre position, sans se retirer de moi. On s'allongea sur le côté, face à face, nos bustes collés-serrés, ma jambe sur sa hanche. J'enroulai mon bras autour de lui, caressant son dos musclé du bout des doigts, et il frissonna en glissant sa main sur l'une de mes fesses qu'il empauma fermement. Je lâchai un soupir, et il sourit.

— Par contre, évite de faire ça.

— Faire quoi ? fronçai-je les sourcils.

— Contracter ton vagin. Je suis capable d'avoir une érection pour moins que ça.

— Je vais essayer, gloussai-je, mais je ne te promets rien.

Ses lèvres se posèrent sur l'arête de mon nez, et je fermai les yeux.

— La prochaine fois, je te ferai l'amour dans cette position, susurra-t-il.

— Ah, vraiment ? Et comment tu vas bouger si on est si serrés ?

— Comme ça.

Il se mit à onduler des hanches, très lentement, et j'eus le réflexe de me contracter autour de lui en lâchant un petit gémissement. Il se crispa, et arrêta immédiatement son petit manège.

— Putain, ne fais pas ça...

— Ne me provoque pas alors, grondai-je.

— Je voulais juste te montrer comment j'aurais bougé...

— Ouais, c'est ça, ris-je.

Sa bouche s'empara de la mienne. Nous restâmes ainsi un moment – trop court pour moi – à nous embrasser et à nous câliner tendrement. J'adorais ces petits moments de délicatesse après avoir fait l'amour. Ils laissaient une empreinte durable dans le tissu de nos souvenirs. Ces échanges tendres étaient le ciment qui renforçait nos liens, créant une intimité qui allait au-delà des mots.

Malheureusement, le membre de Chris avait perdu de sa rigidité entre temps, et ça devenait inconfortable pour lui de rester en moi. J'avais presque envie de me contracter autour de lui jusqu'à ce qu'il ait une nouvelle érection, mais je n'étais pas égoïste à ce point. Je devais le laisser se reposer.

Avec un petit sourire désolé, il quitta délicatement mon corps. Je lâchai un soupir de frustration en me sentant insupportablement vide. Son sperme, mélangé à mes fluides, coula sur mes cuisses alors Chris se chargea galamment de m'essuyer avec une serviette humide.

— Tu prends convenable ta pilule, n'est-ce pas ? m'interrogea-t-il soudainement.

— Eh, oui, ne t'inquiète pas, le rassurai-je.

— Si tu as le moindre doute concernant la fiabilité de la pilule, tu dois me le dire, et je mettrai des capotes. Je sais que tu n'aimes pas ça, mais on ne doit prendre aucun risque, Isabella. Ayden va vraiment nous faire un sale coup et...

— Chris, détends-toi. Je fais attention, d'accord ? Je prends régulièrement ma pilule, je ne tomberai pas enceinte tant qu'on ne l'aura pas décidé tous les deux.

Il se laissa tomber à côté de moi, et posa distraitement sa main sur mon ventre. J'arquai les sourcils, intriguée et émoustillée par son geste.

— Je ne suis pas contre les enfants... Enfin, peut-être au début, mais là, je sais que je veux fonder une famille avec toi. Seulement, on ne peut pas élever un enfant avec un type comme Ayden dans nos vies. Ce bébé naîtra avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et je serais impuissant et incapable de le protéger, de vous protéger tous les deux... Tu as vu comment j'étais faible aujourd'hui, Ayden ou ses hommes auraient pu te faire du mal et j'aurais été incapable de...