46. Tension sexuelle

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Les yeux bleus de Chris prirent une teinte glacée en s'écarquillant, ce qui m'amusait, mais je conservais une expression scrupuleuse, pour lui montrer que je ne blaguais pas.

— Tu me fais marcher, là ?

— Non... je veux que tu me donnes la fessée, une vraie fessée, pas de petites claques inoffensives pour me taquiner... Allez, tu en brûles d'envie et moi aussi.

Bien qu'il semble hébété, il eut quand-même la volonté de me soulever pour changer ma position. Je me retrouvai allongée à plat ventre sur ses genoux, le corps orienté vers l'avant, la tête en bas, la pointe des orteils touchant à peine le sol et bien évidemment, les fesses à l'air.

Il souleva le jupon de ma robe et je sursautai quand il tira sèchement ma culotte vers le bas, la laissant pendouiller vulgairement sur mes chevilles.

Le brun grogna d'excitation pour la énième fois, et sa main froide vint caresser ma croupe. Un frisson d'anticipation me parcourait l'échine. L'idée de me faire fesser n'aurait pas dû m'exciter. C'était révoltant et, pourtant, je trouvais cela terriblement érotique.

J'étais sans doute folle de désirer ce genre de chose, mais je voulais qu'il me fesse, je voulais qu'il me punisse, je voulais me soumettre totalement à lui... je voulais ressentir ce que ça fait.

— Tu veux compter avec moi ? demanda-t-il en caressant ma peau.

— Si tu y tiens, gloussai-je.

Il m'administra une petite tape vigoureuse qui me fit glapir.

— Tu vas compter avec moi, décida-t-il. Ça sera vingt coups. Tu verras, à la fin, tu me seras reconnaissante, et je te baiserai comme jamais pour te récompenser. Tu es prête ?

Mon Dieu... j'allais vraiment faire ça ?

— Oui, murmurai-je d'une voix plutôt timide.

Ses doigts dorlotaient mes fesses, qu'il pinça légèrement, accentuant mon excitation, puis, ne sentant plus ses caresses, je fermai les yeux, et attendis. Sa main s'abattit à plat sur ma fesse droite, m'arrachant un cri :

— Aïe !

— Compte ! ordonna-t-il.

— Un ! obéis-je, le souffle erratique.

Je le devinais sourire, et il infligea à ma deuxième fesse le même châtiment.

— Deux !

Il passa sa paume sur l'endroit qu'il venait de frapper avant de la faire claquer ailleurs. Ma peau, éveillée par la brûlure initiale, me picotait délicieusement, et je sentais l'excitation monter au creux de mon ventre. Mon sexe se contractait et je ne cessais de m'agiter sur les genoux de mon tourmenteur.

La densité de ses coups s'intensifia au fur et à mesure. Il avait commencé doucement, me permettant de m'y accommoder, et quand je commençais à gémir sous ses assauts, à bout de souffle, en proie à un désir indécent, ses gifles devinrent plus vives. Il n'était pas brutal, il mettait juste assez de mordant dans ses coups pour que, honteusement, j'en réclamais plus.

— Dix ! comptai-je.

— Tu aimes ça n'est-ce pas ? me taquina-t-il.

— Oui... avouai-je.

Mes yeux se perlèrent de larmes. Mon postérieur me piquait, me brûlait, me démangeait, mais bordel cette douleur était exquise. Le feu qui courait sous ma peau me procurait un plaisir ineffable. Je n'avais jamais rien connu de pareil. Je n'aurais jamais cru me délecter autant d'une vulgaire fessée.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant