36. Une ligne rouge

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Une douce main baladeuse voyagea dans mon dos et un doigt vint sillonner ma colonne vertébrale. Je gémis faiblement en chavirant sur le côté, là où ma poitrine nue se colla au torse chaud de mon mari, mais, quelle grossière erreur !

Je me pinçai les lèvres pour étouffer une plainte. Mon corps était courbaturé après la nuit de sexe la plus incroyable que je n'aie jamais vécue. J'ouvris faiblement les yeux pour accrocher ceux de l'homme que j'aimais plus que tout, et à cause duquel je doutais pouvoir remarcher normalement. Nous nous sourîmes.

—  Bonjour, ronronnai-je.

—  Bonjour beauté.

Je rougis. Qui est beau au réveil, franchement ?

—  Comment tu te sens ?

—  Engourdie, répondis-je honnêtement.

—  Tu as mal ?

—  Non, Chris, je vais bien.

Je posai ma main sur sa joue, le sourire aux lèvres, et caressai sa barbe. Il m'observa attentivement, les sourcils froncés, se doutant de ma franchise. J'aurais dû me douter qu'après qu'il se soit déchaîné librement, il culpabiliserait.

—  C'était nouveau pour moi, très intense, un peu... brutal, mais j'ai adoré. Je vais m'en remettre Chris, arrête de me regarder comme si tu avais fait la plus grosse connerie de ta vie. Je ne veux pas que tu regrettes, je t'interdis de regretter quoi que ce soit. Je vais bien.

—  Viens-là, m'ouvrit-il son bras.

Je me réfugiai contre lui et souris en humant son parfum. Au bout d'un moment, sa main commença à glisser sur mon postérieur, et en me gratifiant le plus beau des sourires, il écarta mes fesses pour passer son doigt sur mon orifice qui se contracta au toucher.

—  Je vais devoir te remettre le plug anal, bébé.

—  Déjà ? fis-je la moue.

Il me l'avait enlevé pour la nuit, en insistant sur le fait que je devrais le mettre plusieurs fois dans la journée pour faire travailler mes muscles et les assouplir en douceur.

—  Oui. Retourne-toi, ordonna-t-il en me retirant complétement le drap.

Il m'était arrivé de penser qu'il était lunatique, mais là...

Je m'exécutai, remontant mes genoux sous mon ventre et creusai le dos pour lui tendre ma croupe. Je l'entendis marmonner quelque chose – un juron peut-être – puis fouiller dans le tiroir de sa table de chevet pour récupérer le plug. J'entendis le bruit caractéristique de la bouteille de lubrifiant qui s'ouvrait, puis deux doigts enduits du gel vinrent caresser mon étoile serrée.

—  Tu es mouillée, bébé, susurra-t-il.

Il glissa son pouce sur mon clitoris. Je gémis.

—  Très mouillée, appuya-t-il.

Il coulissa le jouet entre mes lèvres vaginales et j'étais tellement trempée qu'il se lubrifia de ma sève. J'inspirai profondément en sentant la pointe contre mon œillet. Lentement, il poussa dessus pour le faire entrer. Il prenait son temps, gardant un œil attentif sur moi. Je sentais mes chairs s'ouvrir, se dilater sans trop résister pour laisser passer le plug, avant de se refermer sur l'embout. C'était plus facile qu'hier-soir, j'étais moins stressée, du coup mon corps coopérait.

—  Putain !

Il me retourna et je me retrouvai clouée au matelas, mon mari sur moi, m'écrasant avec son poids. Ses yeux s'assombrirent en rencontrant les miens. Ai-je fait quelque chose de mal ?

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant