Engagement [Tome 1]

65. Domination féminine

Nos lèvres s'épousaient, nos langues valsaient, et nos corps s'embrasaient.

À califourchon sur lui, je plongeai mes doigts dans ses cheveux bruns que je tirai doucement pour découvrir sa gorge. Je libérai sa bouche, frôlai sa barbe et le couvris de baisers. Il essaya de baisser les bras pour s'accrocher à moi, mais de ma main libre, je le retins.

— Tu as déjà oublié que tu es mon soumis ce soir ? Tu n'as pas le droit de toucher sans demander la permission.

— Est-ce que je peux te toucher ? demanda-t-il alors.

J'engouffrai mon visage dans son cou pour respirer son odeur.

— Non, tu ne l'as pas encore mérité, refusai-je.

Sa gorge vibrait contre ma bouche quand il grogna de frustration. Je m'appuyai contre son torse tendu de muscles durs comme la pierre, et caressai sa peau satinée de mes pouces. Dès que je pinçai l'un de ses tétons, son souffle se hacha.

— On peut baiser, s'il te plaît ? lâcha-t-il, impatient. Ma queue me démange.

Je bougeai, lui tournant le dos. Je voulais le chevaucher sans lui faire face. J'avais découvert - suite à une méticuleuse recherche - que c'était l'une des positions typiques de domination féminine, quoique, un peu dangereuse pour les pénis.

— Ça t'excite ? Cette position ? l'aguichai-je.

— Attends, la cow-girl inversée ? Grave ! J'aimerais pouvoir te voir...

Je m'assis tranquillement sur son ventre, mes mains glissèrent pour caresser ses cuisses. Ses poils se hérissèrent. Sa verge se retrouva entre mes seins qui se balançaient alors je la coinçai entre eux pour le branler. Il grogna. Quelques doux va-et-vient plus tard et il n'était plus qu'une loque gémissante. Il serra les poings, tirant sur ses menottes. Il bandait comme un terreau.

— Je t'en prie...

Je le libérai de mes seins, empoignai sa base, et la serrai légèrement.

— J'adore ton pénis. Tu devrais le mouler pour en fabriquer un gode. Ça serait mieux que celui qu'on a acheté... tu sais, pour la double pénétration, j'aimerais réellement te sentir dans mes deux orifices...

— Isabella ! Bon sang !

Je passai mon pouce sur son méat pour essuyer une goutte de son précum et il soupira. J'entendais encore le bruit des cliquetis des menottes, signe qu'il agitait ses bras. Il allait finir par se blesser s'il continuait.

— Tu vas rester sage, oui ?

— Parce que tu crois que c'est facile ? grogna-t-il.

— J'ai déjà été à ta place, Christopher, de nombreuses filles aussi. Ce n'est pas ce que tu voulais ? Ressentir ce que tu as fait subir aux autres ? Je suis trop gentille avec toi, si les rôles étaient inversés, tu réagirais comment face à ce comportement ?

Il ne répondit pas et cessa de gigoter. Je souris, me régalant déjà à le lui réaliser ce fantasme étrange.

— Si tu me veux vraiment, tu devras le mériter.

Je l'entendis murmurer quelque chose d'incompréhensible, peut-être un juron.

— Plie les jambes et écarte-les.

Je lui jetai un coup d'œil pour le voir tendu, les lèvres pincées, et la mâchoire crispée. Je giflai sa cuisse et il sursauta. Il obtempéra alors, comprenant tout seul que s'il refusait d'obéir, je ferais perdurer son supplice. Je déposai un baiser sur sa verge, pour le féliciter, puis ma main glissa sur ses testicules.