Engagement [Tome 1]

37. Je suis amoureux

Point de vue d'Isabella :

Il devait être 23h passé et Chris n'était toujours pas rentré. Je me trémoussai dans le lit sans trouver le sommeil. Je ne pouvais pas fermer l'œil sachant qu'il n'était pas encore là, avec moi.

Certes je l'avais encouragé à aller à cette fête mais j'étais quand-même préoccupée sachant que ses potes étaient de gros fêtards insouciants, dévergondés, et surtout, les jumelles étaient sûrement là-bas elles aussi. Cette pensée fit grandir le doute et la jalousie en moi. Non, Chris ne fera rien, j'avais entièrement confiance en lui. Il rentrera bientôt, j'en étais persuadée.

Comprenant que je ne parviendrais pas à dormir, je quittai le lit pour ranger un peu nos affaires qui traînaient. Je tombais sur les sex-toys que Chris avait achetés et décidai de les ranger dans la commode. J'ouvris le dernier tiroir et les plaçai à l'intérieur. Le vibromasseur me faisait de l'œil, j'étais bizarrement curieuse de savoir quelles sensations il pouvait bien procurer...

Je pris la petite boite dans mes mains, repris ma place sur mon lit et sortis soigneusement l'accessoire fétiche. Il avait la forme d'un phallus, un peu incurvé et souple. Si les femmes s'en servent alors il était sûrement bon et capable de faire autant de bien qu'un vrai pénis.

Je sentis ma culotte s'humidifier à cette pensée. Non, je ne devais pas céder à la tentation. Je m'ennuyais et j'étais frustrée depuis ce matin, mais je n'étais pas désespérée au point de me masturber. Chris n'apprécierait pas... oh et puis merde !

Décidée de lâcher prise pour une fois, j'ôtai fébrilement ma nuisette et m'allongeai sur le matelas, sur le dos. Mon cœur battait la chamade, j'étais nerveuse mais déterminée à aller au bout de cette folle envie. Je fis glisser ma culotte vers le bas, gardant les genoux pliés et les jambes écartées.

Je touchai le plug, m'assurant qu'il était en place, puis repris le vibro dans mes mains. Je repérai un petit bouton à son extrémité, alors curieuse, j'appuyai dessus. Je sursautai quand une vibration un peu bruyante se fit entendre et l'agitation de l'instrument entre mes doigts m'électrifia. Je me dépêchai de l'éteindre et posai ma main tremblante contre mon cœur affolé.

Si je faisais réellement ce que j'avais envie de faire, Marie risquerait de m'entendre et ça serait plus embarrassant que si j'étais en train de coucher avec mon mari. Ceci dit, sa chambre était éloignée de la mienne et ça faisait des heures qu'elle était partie se coucher. Elle n'entendra rien, et au pire, elle ne se doutera jamais que le bruit venait qu'un sex-toy.

Je récupérai la bouteille de lubrifiant et constatai qu'elle était presque vide. Il fallait que je pense à en racheter, surtout compte tenu des projets de Chris concernant mes pauvres fesses. Je déposai une noisette du gel à mon entrée vaginal et avec une main ébranlée, j'y approchai la tête du vibro. Je l'insérai délicatement en moi en me mordant les lèvres pour ne pas gémir.

Putain. C'était aussi bon qu'être pénétrée par un vrai pénis, sauf que la chaleur de ce dernier manquait. Arrivée à la moitié, je ressortis le jouet puis le renfonçai en moi. Ma main libre écarta instinctivement mes lèvres intimes et mon index caressa délicatement mon clitoris. Je mouillais de plus en plus. J'étais euphorique. Et dire que je ne m'étais jamais touchée en solo, j'avais raté quelque chose, en tout cas !

Me rappelant que mon nouvel ami ne servait pas qu'à être maniable pour exercer les va-et-vient, je le mis en route comme précédemment mais criai directement quand je sentis ses vibrations à l'intérieur de mon corps. J'étais si maladroite, c'était inadmissible !

Néanmoins, je parvins à me détendre en stimulant mon petit bouton avec mon doigt, à mon rythme, tandis que mon autre main bougeait le sex-toy pervibrant en moi. Mon anus se contracta à son tour autour du plug, ce qui accentua excessivement mon plaisir.