Engagement [Tome 1]

44. Rébellion

Chris avait catégoriquement refusé de me donner son cadeau devant notre famille malgré l'insistance et la curiosité de sa mère et de Sarah. Un nouveau jouet érotique, peut-être ?

Ainsi, après le départ de nos invités, nous nous retrouvâmes en tête-à-tête dans notre chambre. J'étais assise au bord du lit, observant mon mari qui fouillait dans le tiroir de sa table de chevet. Il en sortit un écrin noir et vint s'agenouiller devant moi. Je souris et rougis à sa galanterie.

— Je ne sais pas si ça te plaira autant que le cadeau de mes parents, mais je l'ai fait personnellement pour toi, alors... j'espère que tu aimeras.

Sous mon regard pétillant d'impatience, il ouvrit la petite boîte et en dévoila un bracelet en or. Le pendentif arborait le symbole de l'infini, et sur celui-ci étaient gravés des initiales mais aussi des chiffres évoquant une date très spéciale.

— Oh, mon dieu... Christopher ! il est magnifique !

— Tu l'auras compris ; ce sont tes initiales et la date de notre mariage. Ta vie a changé depuis qu'on est ensemble et je me suis dit que ça serait bien de rendre tout ça plus symbolique.

Le sourire nerveux sur ses lèvres le rendait tellement mignon ! Je me jetai sur lui, le renversant sur la moquette et il éclata de rire. Je le fis taire en l'embrassant passionnément.

— Tu es un amour Chris, merci infiniment ! merci pour tout ! merci d'être à mes côtés et d'être le meilleur des époux, confiai-je contre lui.

— Merci à toi de m'accepter comme je suis, malgré tous mes défauts.

Nous échangeâmes un dernier baiser langoureux avant de nous redresser, et Chris m'attacha le bracelet autour du poignet. Je ne le retirerai plus, tout comme mon alliance et ma bague de fiançailles.

— Maintenant, passons aux choses sérieuses ! s'excita-t-il tel un petit garçon.

— Quoi ? il est 23h passé, que veux-tu faire à une heure pareille ?

— Figure-toi que j'ai une dernière surprise pour toi, bébé !

Fidèle à lui-même, j'avais le sentiment que sa surprise aura une connotation sexuelle.

— De quoi s'agit-il ? demandai-je quand-même.

— Ce soir, tu as carte blanche. Je vais totalement me donner à toi, tu pourras faire tout ce que tu voudras de moi. Je te laisse toutes les commandes.

Mes yeux s'écarquillèrent. C'était impossible qu'il s'abandonne à moi avec une telle facilité, lui qui cherchait toujours à avoir le dernier mot et à exercer son autorité de mâle dominant.

— Tu plaisantes, là ? ne le crus-je pas.

— Pas du tout, sourit-il narquoisement.

Je soufflai. Il avait un trouble de la personnalité, décidément.

— Je ne peux pas faire ça, Chris... te taquiner est une chose et prendre réellement le contrôle en est une autre, hésitai-je.

— Ne t'inquiète pas, je te guiderai en cas de besoin et tu peux me poser toutes les questions que tu souhaites, fit-il d'un ton réconfortant. En plus, tu n'es pas obligée d'aller trop loin, je peux te donner autant d'orgasmes que ton corps le supportera, que ce soit avec ma langue ou mes doigts, et tu peux me chevaucher, je sais que tu aimes ça.

L'idée était très tentante, avoir mon mari totalement à ma merci ne me déplairait pas, mais je n'avais pas l'expérience requise pour tout gérer seule. J'avais l'habitude d'être passive lors de nos rapports sexuels...