67. Félicitations, papa

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Allongée sur le canapé, je sursautai en entendant la sonnette. Je soufflai, déjà agacée par ce visiteur qui venait perturber ma solitude et mon ennui. Je ne supportais plus de rester enfermée dans cette maison. Je voulais retrouver mon travail et ma routine quotidienne. Chris me manquait aussi, c'était peu pour moi de le voir seulement le matin avant qu'il ne parte bosser et le soir quand il rentre.

Marie partit ouvrir le temps que j'éteigne la télé. Sans surprise, j'avais toujours la migraine et des nausées insupportables.

— Isabella ? Il y a un homme qui désire vous voir, m'interpella la brune.

Je fronçai les sourcils. Un homme ? Qui ça ? Chad ?

— Je le laisse entrer ?

— Je vais aller le voir moi-même, merci Marie, déclinai-je.

Elle acquiesça et s'éclipsa dans la cuisine. Ainsi, j'enfilai mes tongs et regagnai le hall d'entrée. J'ouvris grandement la porte que la gouvernante avait laissé entrouverte, et mes membres se paralysèrent en découvrant à qui j'avais affaire.

— Bonjour, Isabella.

Son sourire malveillant me hérissait les poils, et mes lèvres tremblaient sans que je ne puisse répondre.

— Tu vas me laisser planté sur le palier ? Oh, c'est malpoli, Darling, continua-t-il sur le même ton.

Il fit un pas vers moi, son corps frôla presque le mien et il tenta de pénétrer dans la maison, mais je m'accrochai à l'embrasement de la porte, lui bloquant le passage avec mon bras. Son sourire s'élargit.

— Qu'est-ce que tu fous là ? repris-je l'usage de la parole.

— Je viens t'apporter une nouvelle sextape de ton mari, j'espère que la première t'a plus.

Sans que je ne me contrôle, je levai la main pour le gifler, mais il la rattrapa à quelques centimètres de son visage. Son contact fit vibrer tout mon corps, et là, je pouvais avouer avoir peur. Ses yeux verts s'assombrirent.

— Fais très attention, Isabella, une petite erreur peut avoir de graves conséquences, menaça-t-il.

— Qu'est-ce que tu veux Ayden ?!

Je tentai de me libérer de son emprise, mais sa poigne se referma durement autour de mon poignet. Ma douleur n'était rien comparée à ma panique intérieure.

— Je veux que tu viennes avec moi.

— Pardon ? m'étranglai-je.

— Je ne vais pas te faire de mal. Suis-moi et personne ne sera blessé.

— Tu es complétement taré, putain ! Je n'irai nulle part avec toi !

Il contracta la mâchoire.

— J'ai deux hommes postés à l'entrée de ton entreprise et ils n'hésiteront pas à entrer pour faire la peau à ce cher Chris si je le leur ordonne.

Mon cœur rata un battement.

— Et tu crois qu'il n'y a pas d'agents de sécurité là-bas espèce de timbré !

Son sourire s'agrandit, et il sortit son téléphone de sa poche avant de présenter l'écran devant moi. Mes yeux s'arrondirent en découvrant des images de Chris, dans son bureau, seul, en train de consulter une pile de dossiers devant lui. Putain.

— Comment tu...

— Je vois tout, Darling. J'ai des hommes infiltrés partout, des caméras planquées dans les moindres recoins. Je sais absolument tout ce qui se passe dans votre misérable petite vie.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant