9. Mauvaise influence

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J'étais affalée sur le canapé en train de regarder un vieux dessin animé quand la porte d'entrée s'ouvrit. Ma grand-mère apparut, suivie de son chauffeur qui portait un tas de sacs de courses. Il les posa là où elle lui indiquait ; juste à côté de moi. Je la fixai en haussant les sourcils et elle vint me rejoindre en prenant soin d'éteindre la télé.

— C'est quoi tout ça ? fis-je semblant de ne pas savoir ce qu'elle manigançait.

— Des vêtements pour toi, et quelques décorations que tu pourras mettre chez toi.

— Chez moi ? répétai-je.

— Bien sûr, les parents de Christopher ont déjà commencé à vous chercher une maison qui vous conviendra.

Waouh ! Vous n'avez vraiment rien compris à « on doit encore y réfléchir. »

Elle leva les yeux au ciel.

— Le temps passe vite Isabella, il ne reste plus que sept semaines avant le mariage.

— Pourquoi vous ne voulez pas reporter la date ? Un mariage ça ne s'organise pas sur un coup de tête. Certains passent un an entier à tout mettre en place.

— Sept semaines, on ne le reportera pas. Tu veux un grand mariage ?

Je soupirai.

— Je ne sais pas, je n'en ai pas parlé avec Chris. Tout est flou en ce moment, on a besoin de plus de temps.

— Du temps pour quoi ? Vous apprendrez à mieux vous connaître et à vous aimer après le mariage. On est toutes passées par là.

— Sauf que moi je ne veux pas être comme vous. Je veux épouser Chris parce que je l'ai décidé, pas parce que vous m'y avez obligé.

Elle ne dit rien. Évidemment, mes sentiments lui importaient peu. Je me levai, ne voulant plus parler de tout cela avec elle, mais elle m'interpella avant que je ne puisse aller bien loin :

— Prends-les, pointa-t-elle les sacs, elles sont pour toi.

— Merci beaucoup, quelle délicate attention ! fis-je sarcastiquement.

Je les pris toutes en même temps dans mes deux mains, mais faillis trébucher tellement elles étaient nombreuses et lourdes. Ma grand-mère sourit, amusée. À peine arrivée en bas des escaliers, j'entendis la sonnette, alors je me dépêchai d'aller ouvrir en abandonnant les sacs.

— Salut ! fit Chris en souriant.

— Salut, quelle surprise !

Je me poussai pour le laisser entrer. Il portait une tenue décontractée, et une casquette qu'il n'avait bizarrement pas ôtée en pénétrant dans la maison. Il salua ma grand-mère de loin, et je lui proposai de monter dans ma chambre.

— C'est quoi tout ça ? demanda-t-il en voyant la pile de sacs.

— Des courses pour notre mariage, c'est de la part de ma grand-mère.

— Pour notre mariage ? répéta-t-il, perplexe.

— Ouais... Nos familles ne comptent pas lâcher l'affaire, soupirai-je.

Il me sourit et attrapa les achats pour les porter à ma place dans ma chambre. Une fois seuls dans celle-ci, il prit place sur mon lit. Je m'avançai vers lui lentement, et tendis la main pour lui ôter sa casquette mais il m'en empêcha. Je fronçai les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu caches quoi là-dessous ?

— Rien du tout, détourna-t-il la tête.

— Chris, ne me ment pas. Enlève ta casquette s'il te plaît.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant