16. Susceptible

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Point de vue d'Isabella :

Plus que vingt petits jours avant mon mariage avec Chris. Dans ma tête, c'était la panique totale. Je n'allais jamais arriver à finir de tout préparer dans un délai aussi court.

La bonne nouvelle c'était qu'on avait trouvé le lieu de réception ; une somptueuse salle où se déroulera la fête. Aussi, on avait contacté l'Église et fourni les documents nécessaires pour la démarche administrative. Et un prêtre avait gentiment accepté de nous marier, bien qu'on soit un peu en retard pour pouvoir fixer une date aussi proche.

Chris avait contacté un traiteur, un cameraman et un animateur de fête. Quant à la liste des invités et aux invitations, c'était à nos familles respectives de s'en charger, et ma grand-mère s'en plaignait déjà. Pour faire court, il nous manquait le plus important ; nos tenues et les témoins !

Je ne savais pas du tout à qui j'allais demander d'être ma demoiselle d'honneur, je n'avais aucune amie. J'avais pensé à ma plus jeune tante, c'était celle qui me comprenait le mieux, mais il fallait que j'attende qu'elle vienne à New York et je n'étais pas sûre de réussir à ne pas craquer d'ici là.

Non mais quelle idée de préparer tout un mariage en deux mois !

— C'est horrible ! j'en ai marre ! gueulai-je.

Tous les magazines de mariage que j'avais pu trouver étaient étalé sur la grande table de la salle à manger et je me démenai à trouver une robe de mariage qui me conviendrait mais aucun modèle ne me plaisait. Ma grand-mère m'observait de l'autre bout de la pièce mais ne fit rien pour me venir en aide.

Perdue dans mes pensées, je sursautai quand un baiser s'abattit sur ma joue. Je relevai la tête pour trouver un Chris tout souriant, dans une tenue décontractée. J'arquai les sourcils, surprise. Je n'avais même pas entendu la sonnette.

— Ça va ? me demanda-t-il.

— Je ne sais pas trop, soufflai-je.

Il jeta un coup d'œil à ce que j'étais en train de faire et sembla très surpris.

— Et bah dis donc ! tu en as choisi une ?

— Non, grognai-je. Aucune ne me plaît.

Il examina les photos, puis saisit l'une d'entre elles pour me la montrer.

— J'aime bien celle-là.

Je grimaçai. Elle était très moulante ; création sirène, décolletée, et aux manches longues. Une dentelle aux motifs floraux enlaçait ses épaules puis se prolongeait le long de ses bras. Elle était belle, certes, mais j'aurais du mal à bouger là-dedans, et surtout, elle était trop sexy. C'était pour ça qu'elle plaisait tant à Chris.

— Pas moi. Et puis tu ne peux pas choisir avec moi, ça porte malheur.

— Mais oui, bien sûr ! roula-t-il des yeux.

Il avait le droit de ne pas croire en ces superstitions mais moi je ne voulais prendre aucun risque. Irène se décida enfin à s'incruster, et regarda de haut tous les modèles dispersés devant moi avant de prendre la parole :

— Je sais quelle robe sera parfaite pour moi.

— Ah oui ? laquelle ?

— Celle de ta mère.

Je blêmis et mon sang ne fit qu'un tour.

— Quoi ? vous l'avez gardé ?

— Évidemment Isabella. On a gardé toutes les affaires de tes parents à leurs places, chez vous.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant