10. Vicieuse

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Je finis d'appliquer mon rouge à lèvres puis reculai pour voir mon reflet dans le miroir. Je portai une robe bleu patineuse, légèrement décolletée et décorée avec de la dentelle. Je voulais être sexy sans forcément être vulgaire et j'étais plutôt fière du résultat. Espérons que je ne serais pas obligée de me déshabiller comme la dernière fois où j'étais sortie avec Chris.

J'enfilai mes talons hauts, pris ma pochette puis quittai ma chambre. En bas, Marie était en train de servir le dîner dans la salle à manger, et comme je ne comptais pas adresser la parole à ma grand-mère, je décidai de m'éclipser sans faire de bruit.

La dernière fois quand j'avais fugué par la fenêtre avec Chris pour aller à la fête foraine, Irène n'avait pas trop apprécié, mais au point où j'en étais, je m'en fichais royalement de ce qu'elle pensait.

— Isabella ! m'interpella-t-elle avant que je n'aie pu ouvrir la porte.

— Quoi ? m'avançai-je vers elles en traînant des pieds.

— Où comptes-tu aller comme ça ? me détailla-t-elle du regard.

— Je sors avec Chris, tu sais, mon futur mari, lui soulignai-je.

— Tu sors beaucoup trop ces temps-ci.

— Irène, laisse-la, intervint mon grand-père.

— Je ne veux pas qu'il profite d'elle ou qu'il l'encourage à faire quelque chose d'elle regrettera.

Mon visage se décomposa.

— Qu'il profite de moi ? répétai-je, abasourdie, on va se marier je te signale, je ne vais pas rester vierge toute ma vie !

— Mais vous n'êtes pas encore mariés, alors abstenez-vous !

— Non mais quel bordel ! fis-je énervée.

Je partis, n'en pouvant plus de sa paranoïa. Une fois dehors, je retrouvai Chris adoucit au capot de sa Ferrari. Il sourit en me voyant. Je me précipitai vers lui et l'embrassai passionnément. Il haussa les sourcils, surpris.

— En quel honneur ?

— Je n'ai pas le droit de t'embrasser sans occasion spéciale ? fis-je timidement.

— Si, fais-le autant que tu veux ma belle.

Il attrapa mon visage en coupe et me réembrassa. Je souris contre ses lèvres.

— On y va ? me dit-il une fois détachés.

Je hochai positivement la tête, et il m'ouvrit la portière. Nous nous installâmes, et il ne tarda pas à démarrer. Comme sa voiture de luxe était aussi une décapotable, je profitai de l'air frais du soir qui balayait mon visage et fit voler mes cheveux. Chris glissa sa main sur ma cuisse, et en posant mes yeux sur lui, il me sourit.

— Ça va mieux avec ta grand-mère ?

— Pas vraiment, perdis-je mon sourire.

— Tu penses que je devrais discuter avec elle et m'excuser pour la dernière fois ?

— Tu n'as rien fait de mal, c'est plutôt à elle de s'excuser, dis-je entre mes dents.

— Si elle est rancunière elle ne te laissera pas tranquille tant que je ne lui aurais pas parlé.

— Ça ne sert à rien, elle ne me laissera jamais tranquille.

Son emprise sur ma cuisse se serra légèrement, alors je posai ma main sur la sienne.

— Merci de faire tout ça pour moi.

— C'est le moins que je puisse faire Isabella.

Son regard était si bienveillant que ça en était presque troublant.

Engagement [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant