Le Cauchemar Recommence

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«  Madame Nevers. Vous avez 24 heures pour suivre les instructions au dos sinon... » La photo montrait Fred endormi avec un couteau sous la gorge. Elle tourna le papier et vit une suite numérotée d’instructions :

«Il y a 3 ans, ma mère est morte d’une balle dans la tête. La police a conclut à un suicide. Elle m’avait laissé une lettre mais lorsque je l’ai vu, j’ai remarqué que ce n’était pas son écriture. La police n’a pas voulu me croire. Aujourd’hui, vous allez le prouver. J’ai volé le dossier au commissariat et je suis prêt à tout pour rétablir la vérité alors si vous ne suivez pas mes instructions : le commandant Marquand mourra.

En premier, vous allez rouvrir le dossier que je vous ai posé avec le reste et le résoudre. Ensuite, vous allez déposer les résultats de votre enquête Dans la poubelle en fer verte dans l’entrepôt à l’entrée de la ville. Venez seule. Si tout se passe comme il le faut, vous retrouverez bien vite votre mari mais sinon vous connaissez le résultat. Ha oui, j’oubliais, si vous prévenez la police, il meurt immédiatement. »

Alice paniqua vraiment. Elle ne savait pas quoi faire : Soit elle se débrouille toute seule mais elle n’a accès à aucune ressource : les pièces à conviction, l’arme du crime, la scène de crime…, soit elle prend le risque d’aller prévenir la police de façon discrète.

Malgré les interdictions, elle prit la décision d’aller prévenir la police pour pouvoir collaborer car c’est ce que Fred aurait voulu, se dit-elle.

Pour être sûr de ne pas être suivie, elle prit le bus qui était rempli de monde. En sortant à l’arrêt juste en face du commissariat, la chance lui souriait car beaucoup de personnes sortirent. Elle pu donc se fondre dans la masse.

- Monsieur ! Monsieur ! Il faut m’aider !

Elle interpella un policier qui, en voyant son état de détresse l’écouta. Elle lui expliqua tout. Ensemble, ils allèrent voir le commissaire.

- Monsieur, une femme veut vous voir. C’est urgent.

- Faite la entrer Carrier.

- Monsieur le commissaire, je m’appelle Alice Nevers, je suis Procureur de la République à Paris. Mon compagnon a été enlevé cet après-midi et voilà ce que j’ai reçu.

Le commissaire prit le temps d’examiner tous les papiers.

- Oh… Je me souvient de cette affaire, c’est Lionez qui l’a clôturé et a conclut au suicide. Carrier ! Appela-t-il.

- Oui commissaire ?

- Allez chercher Lionez tout de suite.

- Bien commissaire.

Le commandant en question arriva très vite.

- Qu’y a t-il mon commissaire ?

- Commandant, je vous présente le procureur Nevers, son mari le commandant de police Frédéric Marquand a été enlevé. Ils ont sûrement tous les deux été drogués.

- En quoi puis-je vous aider ?

- Ça concerne l’affaire Véronique Langlois.

- Ha le suicide. Dure affaire. Son fils, Guillaume Langlois, n’arrêtait pas de clamer au meurtre.

- C’est de ça qu’il parle dans la lettre qu’il m’a laissé.

- Quoi ?

- Il me donne 24 heures pour retrouver le meurtrier ou sinon…

Elle tendit la photo au commandant.

- Je vous fais confiance Lionez, aidez là à retrouver son mari s’il vous plaît.

- Mais c’est un suicide.

- Vous pouvez ré-ouvrir l’enquête.

- Bien monsieur, je m’en charge.

- Connaissant la réputation de Madame la Procureur, prenez-là avec vous car elle ne vous laissera pas travailler sans rien faire.

- Merci monsieur le commissaire, répondit simplement Alice.

- Bien, suivez-moi, allons-y.

Ils descendirent dans une pièce à part.

- Je vais vous résumer tout ce que nous avions : Le pistolet qui a servi à tuer madame Langlois est celui de son mari décédé il y a 5 ans, il était flic. Ensuite, la scène de crime n’a strictement rien donné même après de multiples essais. Après, au niveau du corps, c’est différent. Tout d’abord, nous avons trouvé des résidus de poudre sur la main que a appuyé sur la détente mais il n’y en a pas sur le dos de cette main ce qui n’est pas normal. Nous avons pensé qu’elle tenait sa main qui devait trembler avec son autre mais nous ne sommes pas allés plus loin. Après, nous avons trouvé des fibres sur la main qui a tiré. Comme si elle était tenue. Nous avons pensé à un ancien bandage ou à un pansement qui aurait laissé des traces. Enfin, la dernière chose que nous avons est la lettre qu’elle a laissé à son fils.

- Vous l’avez examiné ? Sur le mot qu’il me laisse, il dit qu’il savait que ce n’était pas sa mère qui l’avait écrit mais que vous ne l’avez pas écouté.

- Nous avons sûrement dû faire une grave erreur car nous n’avons pas examiné cette lettre. Pour nous, l’histoire était claire et elle ne nécessitait pas cela mais je vais immédiatement la donner à nos experts.

- Et pour le pansement, vous avez regardé si elle ne s’était pas cassé quelque chose qui nécessitait de porter un bandage pendant un certain temps ?

- Non.

- Bon, je reste calme et on va tout reprendre depuis le début si vous voulez bien. Alors, vous allez amener la lettre aux scientifiques ensuite, nous allons aller voir le légiste de l’époque pour savoir si il a remarqué quelque chose qu’il aurait marqué dans son rapport personnel mais oublié de mentionner dans le rapport officiel. Enfin, nous allons résoudre cette enquête une bonne fois pour toute.

Le commandant préféra ne rien dire et s’exécuta sans un mot.

20 minutes plus tard, ils étaient chez le légiste :

- Je n’ai rien trouvé sur la victime qui ressemblerai à une cassure ou une fracture sur son corps à part une entorse vieille d’une dizaine d’année à l’époque, à la cheville droite par contre, je ne sais pas si vous avez vu mais j’ai mentionné un viol qui aurait pu avoir lieu seulement quelques heures avant la mort.

- Bien, merci docteur.

Ensemble on est plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant