Convalescence:

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La nuit fut compliquée pour Fred, il n’osa pas bouger de peur de réveiller Alice qui dormait contre lui mais la douleur était plus forte. Vers 5 heures du matin, il arriva à se libérer de son étreinte pour sortir de la chambre. Il se dirigea tout de suite dans la cuisine et prit des anti-douleurs. 

Il ne retourna pas se coucher, ne voulant pas réveiller sa femme. Après s’être préparé un café, il s’installa dans le canapé et s’assoupit de nouveau. 

Quelques heures plus tard, ce fut un grand bruit qui le sortit de son sommeil. Il se rua le plus vite qu’il le put dans sa chambre et vit Alice par terre. 

- Mon amour ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

- Rien, rien, ne t’inquiète pas, répondit-elle en se relevant.

- Alice, dis le moi s’il te plaît.

Il vit son visage se crisper et sa main se poser sur son ventre. 

- Ok j’ai compris. Allez, viens t’allonger et on ne s’excite pas, tout va bien.

Elle s’allongea sans rien dire, les larmes aux yeux. 

Fred oublia sa douleur quelques minutes pour s’occuper d’elle. Alice s’apaisa en sentant ses mains se poser sur son ventre. Ça faisait tellement longtemps. 

- Ça fait combien de temps que tu as de nouvelles douleurs ?

- Depuis environ 1 semaine après ton départ mais ça allait mieux ces derniers jours.

- Alors pourquoi tu as eu une nouvelle douleur ?

- Quand je me suis réveillée tu n’étais pas là… Je t’ai appelé mais tu n’as pas répondu alors j’ai cru que j’avais simplement rêvé, que tu n’étais toujours pas là…

- Et si, je suis bien là, et je ne repartirai plus… Tu avais raison… Encore une fois je ne t’ai pas écouté…

- De quoi tu parles ?

Fred arrêta son massage et s’allongea à côté d’Alice qui passa un doigt sur tout son visage pour essayer de le détendre. 

- J’aurai jamais dû partir… Au moment où j’ai éteint mon téléphone après mon dernier appel avec toi avant l’intervention, je me suis rendu compte que c’était une connerie. Que ma place c’était avec toi, avec les enfants, mais pas ici… mais c’était trop tard. A chaque seconde je ne pensais qu’à vous. Je voyais les enfants sourire, rire en jouant entre eux au fond du jardin et puis surtout je te voyais toi, ton regard, ton sourire en me regardant et puis après j’imaginais la situation à la maison en ce moment et je n’étais pas fier de mes pensées…

- Tout ce qui compte c’est que maintenant tu sois là… Alors on va se reposer tranquillement aujourd’hui et puis il faut que je te change ton pansement aussi. On se fera un petit repas qu’on mangera sûrement dans le lit et puis tout ira bien.

- Pourquoi dans le lit ?

- Tu dois rester encore totalement allongé aujourd’hui.

- Ha oui c’est vrai… Pfff…

- Dis le si l’optique de passer toute une journée avec moi allongée dans un lit, ça te dérange. Je demande à reprendre le travail plus tôt dans ce cas là et je te laisse tranquille tout seul, dit-elle en se redressant.

- Mais je n'ai pas dit ça. C’est peut-être la seule chose qui me fait tenir mais je me dis qu’il y a tellement d’autres choses qu’on aurait pu faire avec tout ce temps libre, ajouta-t-il en l’attrapant par les hanches pour la faire basculer sur lui.

Idée qu’il regretta bien vite en sentant le poids de son corps sur ses blessures. 

- Pardon ! Pardon ! Pardon !, poursuivit Alice en voyant sa grimage.

- Ce n'est rien mon amour, calme toi, viens là.

Il tapota le lit à côté de lui pour qu’elle s’approche. 

Après une matinée à somnoler, aucun des deux n’ayant envie de bouger, Alice se leva pour aller préparer à manger et prendre de quoi changer le pansement de Fred en même temps. 

Avec minutie, elle s’attela à sa tâche. Fred la regardait intensément, il était tellement heureux de l’avoir dans sa vie, elle l’avait changé et il s’en rendait compte un peu plus chaque jour. Si on lui avait proposé il y a quelque temps de changer il aurait sûrement ri à la figure de cette personne mais là non, il avait accepté il y a quelques mois et aujourd’hui il en ressentait les effets. Il était heureux d’être l’homme de cette femme. 

Ensemble on est plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant