Ensemble on est plus fort

Mise À Nu:

Le lendemain matin, Fred était stressé. Sa femme dormait mais il n’allait pas tarder à la réveiller si il continuait à s’agiter comme ça. Il essaya de se calmer mais trop tard…

- Qu’est-ce qui se passe mon amour ?

- Rien mon ange.

Il l’embrassa tendrement.

- Tu as bien dormi ? Tu as pas eu de nausée ?

- Non, c’est cool. Ça m’a permis de bien me reposer. Et toi ?

- Ça va. J’étais bien.

- Fred ?

- Oui ?

Le ton dans sa voix trahissait son angoisse mais Alice ne voulut pas le brusquer. Elle décida donc de ne pas relever ce moment et poursuivit.

- Tu peux m’aider ?

- A quoi ?

- Aujourd’hui j’ai le droit de me mettre debout.

La crispation de Fred s’intensifia et elle le sentit se raidir.

- Hé ! Qu’est-ce qui se passe mon amour ?

Elle se retourna pour lui faire face. Elle prit sa tête entre ses mains et l’embrassa comme pour le rassurer.

Les muscles de Fred se relâchèrent légèrement et il commença à s’ouvrir.

- J’ai peur Alice.

- Mais peur de quoi ?

- De moi.

- Quoi ?

Il explosa et s’ouvrit totalement.

- J’ai tout le temps peur de te faire mal. Quand tu vas te lever, j’ai peur de ne pas pouvoir contrôler mes angoisses si tu fais une grimace qui signifie que tu as mal, même si c’est normal. J’ai peur de ne pas pouvoir tenir une semaine sans te toucher voir même plus si tu ne te sens pas prête, sans devenir désagréable la journée. Et puis j’ai peur que…

Il fit une pause.

- Que quoi ?

- J’ai peur que tu me quittes parce que je ne suis pas assez bien pour toi. Tu mérites quelqu’un qui soit là pour te soutenir, pour encaisser tes douleurs et te redonner le sourire, pour t’aider sans avoir peur de toute cette période.

- Mais tu crois quoi ?!

Elle commença à s’énerver devant les « conneries » que disaient Fred.

- Tu crois que tu es pas là quand j’ai besoin d’aide ?! Tu crois que tu ne me redonnes pas le sourire ?! Tu crois que tu as plus peur que moi j’ai peur ? Tu crois que je n’ai pas envie de toi depuis le moment où je me suis réveillée de l’opération ? Fred ! J’ai peur à chaque seconde que tu ne passe pas contre moi : J’ai peur qu’il y ait un problème avec le bébé, que je ne sois pas à la hauteur en tant que maman, que je ne sois pas à la hauteur en tant que femme ! Et ce qui me fait le plus peur, c’est que tu puisses avoir toutes ces angoisses alors que tu es un homme parfait. Tu es un papa parfait, un mari parfait. Tu es là pour moi depuis tellement longtemps, caché dans l’ombre et attendant que je te remarque, tu es là pour les enfants à chaque fois qu’ils en ont besoin.

Elle s’arrêta en remarquant qu’il commençait à pleurer.

- Et surtout, Fred, finit-elle pas ajouter en reprenant son visage dans ses mains, je t’aime et même si j’ai mis du temps à m’en rendre compte, j’ai peur d’une chose en particulier, c’est de te perdre alors arrête de dire des conneries et prends moi dans tes bras.