Ensemble on est plus fort

Une Mère Sans Mère:

- ALICE ! Je suis là mon cœur, calme toi !

Elle semblait apeurée et perdue, elle tremblait encore plus et pleurait. Fred l’avait prise dans ses bras.

- Pardon… pardon…

- On se calme mon ange, je suis là.

Il resserra encore plus son étreinte.

A force de caresses, de mots doux et de baisers, Alice s’apaisa.

- Tu veux me raconter ce qu’il s’est passé ?

- Je suis dans un lit d’hôpital, notre bébé est à côté et quand je tourne la tête, Ada est couchée dans un autre lit avec une petite fille dans ses bras. Elle me propose de la porter parce que je suis sa grand-mère…

- Aller mon cœur, c’est fini, c’était juste un horrible cauchemar.

- J’ai peur Fred, j’ai vraiment peur qu’elle fasse n’importe quoi.

- Mais pourquoi elle ferait n’importe quoi ?

- Normalement, dans son pays, à son âge, elle est déjà mariée et elle a des enfants…

- Mais elle est plus dans son pays, elle est en sécurité à la maison avec Victor et elle ne craint plus rien.

- Mais si pour se faire des amis, elle suivait l’exemple de tout le monde et qu’elle se fait entraînée dans des trucs dont elle n’a pas forcément envie.

- Alice, on arrête la. Ada a le même caractère que toi. Elle ne se laissera embêter par personne et elle ne fera pas quelque chose qu’elle n’a pas envie de faire.

- Comment tu le sais ?

- Ecoutes, je fais tout pour essayer de te rassurer mais tu ne veux pas m’écouter alors tu sais quoi, si tu veux être rassurée, tu l’appelles parce que j’en ai marre moi.

Il la décala pour pouvoir se lever et il se dirigea vers la salle de sport. Il avait besoin de se défouler. Malheureusement, même avec son attelle, la douleur le ramena bien vite à la réalité.

Pour être sûr d’être tranquille, il ferma la porte à clef.

Il s’assit sur le banc et s’effondra à l’abri de tout regard.

Alice de son côté n’avait pas bougé. Elle pleurait également. Elle savait pertinemment que Fred avait raison. Ada était en sécurité. Malheureusement, tant qu’elle n’aura pas eu cette fameuse discussion en face à face avec elle, elle ne pourra pas en être totalement sûre.

Cependant, il lui restait encore une semaine de vacances avec l’homme qu’elle aime le plus au monde et il était hors de question qu’elle gâche la fin de ce séjour.

Après un long moment, elle décida de partir à sa recherche, bien décidée à se faire pardonner.

Au bout de nombreuses minutes de recherches vaines, elle comprit qu’elle devrait simplement attendre qu’il refasse surface. Il avait besoin de s’isoler et ça pouvait se comprendre. Elle ne lui avait pas fait confiance et ça elle savait qu’il prendrait du temps à le lui pardonner.

Fred quant à lui, n’avait pas bougé. D’un seul coup il se leva, enfila ses gants et en faisant abstraction de sa blessure, il se mit à taper dans le sac en criant toute sa rage et sa peine que sa femme ne lui fasse pas confiance.

Alice l’entendit et se rua vers la salle de sport. Malheureusement, elle ne put entrer car la porte était toujours fermée. Elle s’assit donc en face de celle-ci et la fixa espérant voir sortir Fred à tout moment.