Ensemble on est plus fort

Detente:

La fin de journée passa à une vitesse folle et le week-end de même. 

En rentrant chez eux avec les enfants, Fred laissa le volant à Alice et le prit à la moitié du chemin. 

Fred alla voir son médecin le lundi matin. Celui-ci lui fit bien comprendre qu’il ne reprendrait pas le travail tout de suite et à la tête que lui fit Fred, il comprit que sa réponse ne lui convenait pas. 

En sortant du rendez-vous, il décida d’aller marcher un moment puis, lorsqu’il vit l’heure, il prit le chemin du palais pour aller chercher sa femme. 

- Bonjour ! Bonjour !

- Vous pourriez frapper commandant !

- Désolé mon petit Victor. Alice n’est pas là ?

- Elle avait un rendez-vous chez le procureur mais c’était il y a presque une heure et elle n’est toujours pas revenue.

- Bizarre. Bon bah je vais l’attendre, ce n’est pas grave.

Fred s’installa sur la chaise de sa compagne et remarqua une photo d’eux deux au milieu de celles avec les enfants. C’était à Bora-Bora. Ils étaient dans le bus pour monter au volcan. Fred dévorait Alice des yeux. Tous les souvenirs lui remontèrent : les paysages, les visites, sa femme, dans ses magnifiques tenues ou même sans rien. Il souriait bêtement en l’imaginant.  

Une voix chuchota à son oreille.

- C’est ma préférée.

Fred sursauta avant de se retourner. 

Il jeta un œil vers le bureau de Victor mais le trouva vide. 

- Il est ou ?

- Bah il est parti manger, je l’ai croisé et il m’a dit qu’il t’avait prévenu.

- Ha bah j’ai pas entendu. Ça va toi ?

- Fatiguée mais ça va. Et ton rendez-vous avec le médecin ?

- Il m’a arrêté pour encore minimum une semaine avec kiné tous les jours. Je vais tourner en rond et je déteste ça.

- Je sais mon amour mais tu en as besoin. Tu te rends bien compte que tu ne peux pas courir après les suspects dans ton état ?

- Oui mais je veux travailler avec toi moi. J’en ai marre de savoir que tu bosses avec un autre. En plus, je ne peux pas surveiller Kadiri.

- Pourquoi Kadiri ?

- Parce que depuis le début où on bosse avec lui, il te dévore des yeux.

- Mais Fred ! Il a une copine.

- Ouais ben je me méfie quand même et puis t’es trop belle aussi. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on peut te draguer. Surtout connaissant mon remplaçant.

- Détrompe toi, il est très sympa et super efficace et si tu ne fais pas tout pour te remettre très vite, je pense que je vais prendre goût à bosser avec lui.

- Ouais ben t’y habitue pas trop parce que la semaine prochaine je suis de retour.

- Sauf si le médecin estime que non.

- Il ne pourra pas dire non avec le travail que je vais fournir cette semaine.

Alice le regarda tendrement, un sourire aux lèvres. 

- Si tu savais comme je t’aime toi.

- Moi aussi je t’aime.

Elle l’embrassa et Fred l’attira sur ses genoux. S’assurant qu’elle ne lui faisait pas mal, Alice posa sa tête sur son torse et ferma les yeux quelques secondes.