Ensemble:

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- Oui, mille fois oui !

- C’est vrai ?!

- Bien sûr. Je t’aime tellement. Le fait de t’avoir rendu ma bague c’était avant tout pour la mission et je ne me sentais pas de te la rendre comme ça.

- Je sais…

Il lui passa la bague au doigt et Alice lui sauta dans les bras. Après un moment, Fred s’écarta un petit peu.

- Prête pour la suite de la surprise ?

- Ha parce que ça n’était pas que ça ?

- Oh non ! Ça, c’était seulement un avant-goût.

Il la prit par la main et l’emmena en direction de la table où se trouvaient plein de choses qui paraissaient délicieuses. Il s’assit sur des coussins en face d’elle et le repas commença. Tout était excellent. Fred avait travaillé le moindre détail en demandant aux personnes qui s’étaient occupées de préparer tout ça de rajouter un cœur par-ci, un autre par-là. Le dîner se passa dans la joie, les rires et surtout l’amour. Fred racontait à Alice tout ce qu’il avait fait quand il était jeune. Comme il avait fait tourner sa mère en bourrique. Puis il lui parlait petit à petit de choses plus intimes, plus tristes. Alice sentait qu’il avait besoin de parler de tout cela. Il ne s’était jamais autant ouvert à elle et elle était fière qu’il le fasse. Elle s’était rapprochée de lui, s’était calée dans ses bras et lui murmurait des « je t’aime » quand elle sentait que Fred en avait besoin. Au bout d’un moment, il se reprit.

- Je suis désolée. Je n’aurais pas dû aller aussi loin. Je me doute que ça n’est pas la soirée romantique à laquelle tu t’attendais. Pardon. Je suis bon à rien. Même faire plaisir à ma femme ne serai-ce qu’une soirée j’en suis incapable.

Il s’était levé et sans laisser le temps à Alice de répliquer, il était parti.

Elle lui laissa quelques minutes de tranquillité avant d’aller le retrouver. Elle le trouva à la salle de sport qui appartenait à la maison. Il était torse nu, avait enfilé des gants de boxe et frappait le sac de toutes ses forces comme pour évacuer sa rage. Il était en colère contre lui-même et il fallait que ça sorte. Cette journée avait été éprouvante. Il se disait qu’Alice avait sûrement besoin de lui et qu’il était là comme un con à s’occuper de lui sans se soucier d’elle.

- PUTAIN MAIS JE SUIS TROP CON !!!

- Arrête Fred, tu me fais peur là.

Il se retourna et vit sa femme assise sur un banc de musculation.

- Alice ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu étais sur la plage…

- Et je t’aurai laissé tout seul alors que tu ne vas pas bien ?

- …

- Tout à l’heure tu es parti sans me laisser te répondre alors je suis là. Tu sais, quand tu me racontais tes souvenirs d’enfance j’étais heureuse. Tu ne t’es jamais autant ouvert à moi et ça me faisait plaisir que tu le fasses de la sorte. Et tu t’es trompé. Cette soirée romantique commençait très bien. En revanche, j’aimerais savoir quelque chose.

-…

- Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu es énervé ? Tout se passait bien et tu t’es énervé. C’est pas du tout ton genre.

- Je sais pas, peut-être que j’ai changé finalement.

- Fred…

- Mais y a rien, lâche moi au bout d’un moment !

Ensemble on est plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant