- Entrez !
- Bonjour monsieur le divisionnaire, monsieur le président. Je suis la lieutenant Gomez, on m’a dit de venir chercher madame la procureur car nous avions besoin d’elle.
- Bien, nous nous reverrons très vite pour continuer cette discussion. Bonne journée madame Nevers.
Alice salua les deux hommes avant de suivre la lieutenant.
En arrivant à l’accueil, elle remarqua 2 gardes, habillés en noir avec un brassard « Police ». Elle s’approcha
- Madame Nevers ?
- Oui, c’est moi.
- Veuillez nous suivre sans poser de questions.
Alice, étonnée, allait s’exprimer mais l’un des deux gardes la dirigea délicatement vers la porte.
Elle avait l’impression de les reconnaître mais avec ces lunettes de soleil et cette casquette, c’était compliqué.
Elle les suivit dans un fourgon en toute sécurité lorsqu’elle vit l’un des deux gardes saluer un autre policier traversant la cour du 36. Ils faisaient donc bien partie de la police ce qui la rassura quelque peu.
Ils sortirent assez rapidement de Paris et Alice ne reconnaissait pas la route.
Ils roulèrent durant environ 8h. Alice ne comprenait rien. Ils avaient fait simplement 2 pauses mais avaient avancé comme si cela devenait urgent. Elle se rendit compte qu’elle avait traversé une bonne partie du pays lorsqu’elle vit la mer.
Elle ne comprenait vraiment rien à ce qu’il se passait. Elle osa enfin demander aux deux hommes ce qu’il se passait.
- Nous n’avons pas l’autorisation de vous en dire plus madame Nevers. De toute façon, nous arrivons dans 3 minutes.
Alice remarqua que le fourgon avait ralenti et s’était arrêté dans la cour d’un immense bâtiment.
Elle regarda l’enseigne : « Hôpital Sainte-Marguerite ». Elle fut prise d’un moment de panique. Tout commençait à faire lien.
Le long trajet, l’hôpital, les nouvelles prématurées. Elle espérait seulement se tromper.
Les gardes du corps l’accompagnèrent à l’intérieur puis jusqu’à la porte d’une chambre.
Elle ouvrit délicatement la porte avant de s’arrêter net. Son pire cauchemar était de nouveau réalité.
Elle s’approcha délicatement, espérant se réveiller dans son lit mais non.
La personne dans le lit en face d’elle, endormie jusqu’à lors, se mit à bouger.
- Alice ?
Elle n’en croyait pas ses yeux.
- Alice ? Répéta la personne.
Elle s’approcha cette fois-ci, sortant de ses pensées.
- Je suis là, je suis là, ne bouge pas mon amour.
Elle saisit la main qu’il lui avait tendue avant qu’il l’attire vers lui.
- Bouge pas, dit-elle lorsqu’elle le vit se redresser.
- Mais si, c’est pas la que j’ai mal.
Il s’assit et l’attira contre lui avant qu’elle explose de nouveau en sanglot.
- Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On est simplement venus me chercher pendant que je discutais avec le divisionnaire et le président du tribunal…
- Chuuut, calme toi et je t’explique tout.
Alice respira en sentant le cœur de son homme contre son oreille.
- Voilà, doucement.
Fred lui caressait les cheveux lentement.
- Lorsqu’on est intervenu, un mec de la bande m’a gaulé en train de rejoindre les flics et m’a tiré dessus. J’en ai pris une dans le mollet et une deuxième dans le haut de la cuisse devant quand je me suis retourné.
- Quoi ? Mais il est où là ?
- A cette heure-ci, il doit être arrivé à la morgue je pense…
- Comment ça ?
- Avant de m’évanouir, j’ai tiré dans un bidon juste devant lui qui a explosé… Je crois que c’est ça mais je ne suis pas sûr. En tout cas, on m’a bien dit qu’il était mort.
- Et toi ? Tu es arrivé il y a combien de temps ?
- Vers 5 heures ce matin je crois. Ils m’ont opéré à mon arrivée et depuis je suis dans ma chambre. C’est moi qui ait demandé à des gens de te ramener. Je voulais te voir.
- Mais j’ai eu peur, ça fait 8 heures que je suis dans une voiture sans savoir où je vais avec des inconnus un peu flippant faut le dire…
- Oui mais c’était les seules personnes que j’ai trouvé autour, ajouta Fred en grimaçant.
- Je te fait mal ? Demanda Alice, ayant vu le rictus sur son visage.
- Pas du tout, c’est juste que la douleur commence à se réveiller.
Une infirmière entra dans la chambre et les remarqua.
- Oups, je suis désolée de vous déranger mais les visites sont terminées monsieur Marquand.
- Est-ce qu’elle peut rester cette nuit ?
- Le règlement est clair, je suis vraiment désolée.
Alice commença à se relever.
- Ce n’est pas grave Fred, je vais y aller, je vais devoir aller me trouver un hôtel avant qu’il soit tard…
- Non.
Il se retourna vers l’infirmière.
- Je viens de passer plus d’un mois en intervention ici en laissant ma femme et mes enfants sur Paris, cela fait le même temps que je n’ai aucune nouvelle et ma femme vient de faire 8h de route sans savoir où elle allait, dans la peur, et vous me demandez de la laisser partir maintenant en la laissant toute seule de nouveau sans endroit où dormir ?
- Je vais trouver ne t’inquiète pas.
- Ecoutez, appelez le divisionnaire de Paris et celui d’ici et demandez-leur si vous voulez mais laissez-la avec moi s’il vous plaît. Tout cela n’a été simple pour aucun de nous deux et nous avons besoin de nous retrouver et pas seulement 30 minutes…
- Je vais voir ce que je peux faire monsieur Marquand, je reviens dans 5 minutes.
Lorsqu’elle sortit de la chambre, Fred tendit une main vers sa femme qui l’attrapa avant de revenir s’allonger contre lui.
L’infirmière repassa pour leur annoncer qu’après discussion avec le directeur de l’hôpital, Alice pouvait rester et que le lendemain il serait placé dans une chambre plus grande pour pouvoir y mettre un lit pour elle.
Ils la remercièrent avant qu’elle ne quitte la chambre.
En quelques minutes, Alice s’endormit dans les bras de Fred, sachant que la nuit serait beaucoup plus plaisante que toutes les précédentes.
Fred, quant à lui, appela discrètement une infirmière durant la nuit pour avoir plus de morphine et une seconde couverture pour sa femme.
VOUS LISEZ
Ensemble on est plus fort
FanficUn an avec la famille Nevers/ Marquand, c'est tentant non ? C'est ce que je vous propose ici. Vous pourrez trouver beaucoup d'amour, des surprises et surtout des affaires étranges et surprenantes... Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne dé...