Ensemble on est plus fort

Tu Me Manques:

Fred avait traversé l’appartement, un sac à la main et avait claqué la porte laissant tout le monde en interrogation. 

Alice se décida à aller retrouver les autres et c’est dans une ambiance glaciale que se passa le repas. 

L’après-midi shopping ne se passa guère mieux. Les enfants étaient cette fois-ci restés collés à leur mère et les magasins furent moins nombreux que d’habitude. Ils ne voulaient qu’une seule chose, s’éloigner de leur mère pour aller dans leur chambre en rentrant à la maison. 

Alice, secrètement, espérait que Fred serait revenu à l’appartement mais il n’en était rien. 

Elle s’enferma dans sa chambre toute la soirée et sauta le repas. Jacques, s’inquiétant pour sa fille, décida d’aller la voir tard dans la soirée en l’entendant pleurer. 

- Alice. Dis-moi ce qu’il se passe ma fille.

- Fred est parti.

- Ça je sais mais je crois que c’est autre chose qui ne va pas.

- Il me manque papa. On a passé un mois tout seuls juste tous les deux alors le retour à la réalité s’est fait durement et la soirée d’hier était magique mais ce matin, c’était un autre retour à la réalité et il était encore plus dur que le premier. J’ai besoin de Fred papa. J’ai besoin de ses bras. Surtout en ce moment…

- Pourquoi surtout en ce moment ?

- Je sais pas. Je n’arrive pas à le lâcher. J’ai prit rendez-vous chez un psy pour essayer de comprendre et j’ai demandé à Fred s’il pouvait m’accompagner et ce matin, il a été très dur dans ses mots et il m’a dit qu’il ne viendrait pas parce que je ne suis pas capable de lui parler à lui.

Alice sanglota dans les bras de son père. 

- Ça va aller ma fille.

- Il me manque papa. Il me manque tellement.

- Je sais mais il va réfléchir, se rendre compte qu’il a fait une erreur et il va rentrer.

- Demain c’est l’anniversaire d’Ada. Je fais comment si il n’est pas là ?

- Il sera là, je te le promets. Allez, maintenant repose toi ma belle.

Alice se laissa bercer par les caresses de son père et s’endormit plus ou moins paisiblement. 

Vers 7 heures, elle ouvrit les yeux. Elle tourna la tête mais toujours pas de Fred. Elle se décida à se lever et à déjeuner. Elle était seule. Jacques était parti chercher les ingrédients pour le repas du midi et passa chercher Maria à la gare et Isabelle dormait encore. Alice, pendant ce temps, commença à installer la table, la déco, … 

Vers 11h, elle partit se préparer pendant que son père et ses belle-mères préparaient le repas. 

Elle ressortit 20 minutes plus tard, habillée de la robe que Fred lui avait offert en vacances, associée à des escarpins noirs vernis et un chignon. 

- Whaouh ma fille, tu es splendide.

- Merci.

- Elle est nouvelle cette robe ?

- C’est Fred qui me l’a offert, dit-elle tristement.

Jacques s’approcha de sa fille. 

- Il va venir ma fille. J’en suis sûre.

- Alice, mon fils est un têtu mais ce qui est sûr, c’est qu’il vous aime et il ne vous laissera jamais tomber pour des broutilles.

- J’ai bien peur que cette fois-ci ce soit différent Joséphine.