Invivable

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Un mois. Ça faisait un mois qu’il était parti. La situation devenait de plus en plus compliquée à gérer. Elle avait des nouvelles tous les 3 jours par le divisionnaire mais elle ne savait que le strict minimum. Pas de quoi la rassurer. 

A la maison, c’était la même chose. Les enfants devenaient de plus en plus invivables. Ils se disputaient de plus en plus et l’ambiance était tendue. 

Alice avait fait appel à son père mais même lui était dépassé par la situation.

Alice sentait de nouveau son ventre la tirer. Un soir, elle partit plus tôt dans sa chambre et s’allongea sur son lit. Elle sortit un des derniers tee-shirt de Fred et le prit avec elle. Son père, inquiet de l’avoir vu quitter la table en plein repas la rejoignit. 

- Alice, ma puce, qu’est-ce qu’il se passe ?

- Tout va bien papa, juste un peu fatiguée.

- Tu sais, je le vois depuis des jours que ça ne va pas. Je sais qu’il te manque.

Alice, à l'évocation de Fred, éclata en sanglots. 

- J’en peux plus. Entre son absence, la grossesse, les hormones et les enfants qui se battent, j’en peux plus. J’y arrive plus.

- Tu sais quoi, je vais prendre les enfants chez moi un moment. Comme ça tu pourras te reposer et demander à prendre quelques jours de congés.

- Non je ne peux pas. Avec Fred qui n'est pas là et l'enquête, je ne peux pas laisser Victor et Djibril tous seuls. Et puis je ne vais pas te laisser les enfants en ce moment papa. Ils sont ingérables et ils vont te fatiguer.

- T’inquiète pas pour ça. Et puis je ne suis pas tout seul. On va y arriver. Je vais prendre des billets de train pour demain soir et c’est non négociable. En attendant, repose toi. Bonne nuit ma fille.

Il sortit de la chambre après l’avoir embrassé. 

Alice était quelque peu soulagée de savoir qu’elle n’aurait pas les enfants pour quelques jours. Elle les adorait mais là, c’en était trop. 

Le lendemain, Jacques était donc rentré chez lui avec les enfants. Alice avait pu se reposer légèrement les trois jours qui suivirent. 

Un dimanche en début d'après-midi, alors qu’elle essayait de se concentrer sur une enquête depuis chez elle, le divisionnaire la contacta pour lui demander de venir le retrouver au 36 le plus rapidement possible. Déjà qu’elle n’aimait pas son ton mais ce qu’elle vit en arrivant ne la rassura pas.. Elle remarqua plusieurs détails anormaux. 

Le bureau de Fred était ouvert alors que Djibril ne travaillait pas ce dimanche et surtout elle pu remarquer que tout n’était pas à sa place. Des documents étaient étalés sur le bureau et une veste était posée sur une des chaises en face de celui de Fred. Alice finit simplement par penser que Djibril avait oublié de fermer et qu’il avait également oublié des affaires. Sûrement qu’il était parti retrouver sa copine vendredi soir et qu’il n’avait pas fait attention.

Elle referma finalement la porte en souriant avant de se diriger tranquillement vers le bureau du divisionnaire. 

Elle frappa et une fois y avoir été autorisé, elle entra. 

- Ha, madame Nevers, on vous attendait.

Alice remarqua la présence du président du tribunal. Elle commença à s’inquiéter en remarquant leurs visages fermés. 

- Qu’est-ce qu’il se passe?

- Bonjour déjà.

- Excusez-moi, bonjour, je suis désolée mais est-ce que vous pourriez m’expliquer ce qu’il se passe s’il vous plaît ? J’ai du travail qui m’attend.

- Un dimanche ?

- Je me suis mise d’astreinte. Je suis toute seule chez moi et cela m’évite de tourner en rond.

- Je sais que la situation est compliquée et nous sommes de tout cœur avec vous et vous savez que si vous avez besoin de quoi que ce soit vous pouvez venir me voir.

- Je le sais, merci beaucoup.

- Bon, sinon, je vous ait convoqué car j’ai des nouvelles du commandant.

- Quoi ? Déjà ?! Mais vous m’en avez donné hier !

- Je sais mais là la situation a évoluée. Je n’ai pas encore la conclusion de tout cela mais je tenais quand même à vous dire qu’un assaut avait été lancé vers 23h hier soir.

- Et donc ?

- Depuis hier je n’ai pas de nouvelles.

- Vous ne savez pas s’il y a des blessés ? Si tout s’était bien passé ils vous auraient prévenus non ?

- Pas forcément. Vous savez tout comme moi que la fin d’une enquête aussi longue est compliquée. Il faut interroger les coupables, regrouper tous les témoignages et sûrement si cela s’est passé hier soir, les conclusions ont dû se faire seulement ce matin.

- Cela ne fait même pas 24h, il est seulement 16h madame la procureur, intervint le président du tribunal.

- Je sais…

Ils discutèrent encore un long moment avant que quelqu’un frappe à la porte du bureau. 

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Hello! Je suis super désolée pour ce chapitre si court mais les vacances ont été trop courtes pour écrire 😅
Je fais tout pour essayer de rattraper les deux chapitres en retard mais je préfère prendre plus de temps et essayer de vous écrire de la qualité !
En tout cas j'espère que ça vous plaira même si ce chapitre est une simple transition pour le suivant !
En tout cas j'espère que vous ne m'en voulez pas trop et je vais tout faire pour publier dans les temps maintenant !

Ensemble on est plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant