Chapitre 24

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Il était deux heures du matin quand Williams arriva dans la salle de crise. Les conversations allaient bon train entre les différents agents.

- Williams, on n’attendait plus que vous ! Ironisa Rocknell qui faisait les cents pas autour de la salle de réunion, sa balle de tennis à la main.

- Je voulais qu’on règle cette affaire rapidement. Il est déjà deux heures du matin et Léa Greenberg est toujours dans la nature. On ne va pas y passer la nuit ! Qu’est-ce que nous avons ? Les conversations s’interrompirent. Williams s’installa, touilla son café brûlant et, en tant que coordinateur de l’opération sur le terrain, prit la parole.

- On n’a rien pour le moment, absolument rien !

- Rien ? Le ton de Rocknell changea. Putain ! Vous n’allez pas me dire que cette gamine s’est volatilisée ! Rocknell se frotta les yeux et reprit.

- Et les caméras de surveillance ? 

Williams regarda ses notes.

- Tous les enregistrements ont été visionnés. La dernière image de Léa Greenberg date de 12h30 dans le parking de l’hôpital. Depuis, plus rien. Rocknell réfléchit à haute voix.

- Ca veut dire que si elle est sortie de l’hôpital, c’est à bord d’un véhicule.

- C’est l’hypothèse la plus probable. Confirma Williams calmement. Trop calmement pour Rocknell qui ne supportait pas le flegme de son N°2. Tous les propriétaires qui sont sortis entre de 12H30 et 18H ont été interrogés. Tous les véhicules ont été fouillés. Nous n’avons trouvé aucune trace de Léa Greenberg. 

- Putain ! S’exclama Rocknell à nouveau. Excédé, il reprit sa balle de tennis et la projeta de toutes ses forces sur le visage de Léa qui était affiché sur un écran géant. La balle roula sous la table de conférence pour finir sa course aux pieds de William.

- Putain de gamine ! Qu’est-ce que je vais pouvoir dire à Washington ? Rocknell se radoucit un peu. Qu’est-ce qu’on peut faire ?

 Williams porta le liquide qui était encore trop chaud, à ses lèvres. Il reposa le gobelet et se lança.

- Si elle se cache quelque part en ville, il faudra bien qu’elle sorte à un moment ou un autre. Nous n’aurons plus qu’à la cueillir. Je ne vois qu’une chose à faire : attendre !

Rocknell s’approcha de Williams les yeux exorbités de colère. Il balança d’un revers de la main le gobelet qui explosa sur le mur.

- Attendre ? Williams… Comment voulez-vous attendre ? Vous avez lu les rapports comme moi. Cette gamine est infectée par le Virus X, elle risque de le répandre dans toute la ville et vous voulez attendre. Attendre quoi ?  Une putain de nouvelle épidémie ? Je ne veux pas perdre une minute. Je veux que vous repassiez au peigne fin chaque centimètre carré de cette ville et que vous repreniez dès maintenant tous les interrogatoires.

Tous les agents se levèrent et quittèrent la salle comme un seul homme. William se leva à son tour et défia du regard Rocknell. Il ramassa la balle de tennis et la jeta dans une poubelle avant de sortir.

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