Williams grillait cigarette sur cigarette en faisant les cents pas dans son QG mobile. Personne n’osait lui rappeler qu’il était interdit de fumer. Il surveillait les murs d’écrans où s’affichaient les images des caméras de surveillance et celles des drônes qui survolaient la ville. Les agents réceptionnaient les messages venant de l’extérieur dans une cacophonie indescriptible. Le nombre de victimes avait dépassé les 500 en moins d’une heure. Williams avait donné l’ordre de mettre une vaste zone sous quarantaine. Des camions militaires sillonnaient les rues et exhortaient la population à rester chez elle. Le hurlement des mégaphones raisonnait dans toute la ville. Le virus tuait maintenant en moins de quinze minutes. Porté par les courants d’air, il se propageait partout et n’épargnait personne. Un agent appela Williams :
- Commandant, plusieurs appels nous signalent la présence de la fugitive dans le quartier d’El Camino.
Une carte s’afficha sur un écran géant.
- Quand ? demanda Williams
- Moins de 2 minutes.
- Est-on sûr que c’est elle ?
- Plusieurs témoins l’ont identifiée. Elle aurait été victime d’un accident de voiture. Elle serait blessée.
Williams ralluma une cigarette. Il ne quittait pas l’écran des yeux comme s’il cherchait à voir Léa sur la carte.
- Pointez les accès.
L’agent pianota sur son ordinateur. Une douzaine de points lumineux clignotèrent.
- Elargissez la zone sur 2 km
Une trentaine de points s’allumèrent.
- Combien de temps pour tous les bloquer ?
- Moins de 15 minutes. Répondit l’agent.
- On ne perd pas une minute. Envoyer les drones et les hélicos. Je veux aussi un soutien satellite. On se bouge ! Hurla Williams.
- A toutes les unités, la fugitive a été repérée dans le quartier de El Camino. Elle se dirigerait vers le centre commercial de Carridge !
Le message tournait en boucle sur la fréquence de police. Tom, sortit de son camping-car, décrocha la moto qui y était attelée et démarra en trombe.
