Troublesome : Noah Corteglio

Chapitre 21

Noah quitta les traces laissées par ses bleus des yeux, et croisa les prunelles inquiètes de Maya.
Alors elle ne cherchait pas à défendre Thomas, mais s'inquiétait pour lui ?

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Il se pencha près de son oreille.

- Mademoiselle Petri, il y a bien des scandales qui aurait pu éclabousser mon nom, mais dans ce monde l'argent fait tout. Cette microgouttelette là ne m'atteindrait même pas, murmura-t-il d'une voix profondément sombre.

Elle inclina sa tête, le dévisageant suspicieusement.

- ...Quel genre de scandale ? Vous... Vous avez déjà tué quelqu'un ? osa-t-elle demander.

Un rire léger glissa entre les lèvres du dangereux brun. Loin de manquer de tact, elle n'avait juste pas froid aux yeux, et ça lui plaisait.

- Chaque richissime famille a des squelettes dans ses placards, répondit-il sans réellement en expliquer le sens.

Cela devait-il être pris au sens propre..? Elle déglutit, espérant que non.

- Avez-vous sérieusement considéré le fait de venir vivre chez moi ? Vous seriez en sécurité, reprit-il.

Et il recommençait avec ça. La dernière fois c'était juste une blague mais ça semblait avoir donné des idées à Noah.

- Est-ce que je vais finir dans le placard familial si je refuse ?

- Jamais. Vous avez le droit de me rejeter comme une vieille chaussette comme bon vous semble.

"Mais ne vous en sentez pas obligée non plus", ajouta-t-il finalement.

- Alors vraiment désolée mais je crois que je vais rester chez moi, ricana Maya. Surtout maintenant que Thomas ne se montrera plus dans les parages.

Noah baissa les yeux, quelque peu dépité. Contre toute attente, Maya expira alors et posa son front sur son épaule.

Rien de mieux pour remonter le moral du brun.

- N'était-ce pas hier que nous avions décidé de prendre nos distances ? se moqua-t-il.

- Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas.

- Ouh. Alors que c'est vous qui m'avez jeté des vilains mots au visage.

- Je crois bien que c'est vous qui m'avez dit que vous vous en tiendrez à une relation strictement professionnelle, répliqua-t-elle.

- Vraiment ? C'est marrant je ne me rappelle soudain plus de ce qui a pu se passer hier.

Elle ricana contre son cou. Cela fit frémir Noah.

- Il ne vous méritait vraiment pas, bougonna-t-il.

La jeune femme tourna la tête et leva les yeux vers lui.

- Écoutez-vous un peu, vous êtes mon père ?

- Je suis votre attentionné patron, corrigea-t-il fièrement.

- Je suis sûre qu'aucun patron n'agit ainsi, assura-t-elle en faisant rouler ses yeux.

Il haussa les épaules.

- Adam l'aurait fait aussi.

- C'est parce que... votre famille est particulière.

En parlant de ça, elle se tut un instant. Elle se redressa et commença à se masser les tempes en prenant conscience des évènements de ce matin.

Maya ouvrit la bouche mais le son sortit avec quelques secondes de décalage.