Chapitre 62

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Les nuits n'étaient pas fraîches ces derniers temps. Cela permit à Maya d'aller s'isoler sur un balcon le temps d'une dizaine de minutes. Le clan Corteglio préférait s'assurer qu'elle était totalement remise avant de la laisser repartir.

Noah, assis sur le banc auprès d'elle, ramena d'une main son visage contre son torse et déposa plusieurs baisers dans ses cheveux.

- Je suis vraiment désolée...

- Tu t'excuses encore une fois et ça va barder. Je n'aurais jamais dû t'emmener cette semaine, pour commencer.

Maya mordit ses lèvres, blessée.

- J'aurais dû refuser aussi mais... ça me rendait heureuse de venir. C'est un évènement organisé par tes parents, et tu y allais seul d'habitude, j'étais tellement... touchée que tu m'aies invitée.

- Je me sens mal de voir que tu le prenais tant à cœur depuis le début, vue la manière dont je t'ai invitée, railla-t-il peu fier de lui.

- Au moins c'était sans détour, pas de chichis, ricana-t-elle pas plus affectée que ça. C'est vrai que c'est pratique d'avoir un passe-droit pour partir plus tôt.

Elle faisait référence à la conversation qu'ils avaient au beau milieu de la nuit il y a un moment alors qu'il venait de recevoir un appel d'Adam. Noah avait ainsi proposé à Maya de venir pour lui permettre de rester moins longtemps aux soirées étant donnée sa grossesse.

- Rassure-toi, ce n'était pas la raison n°1. C'était-

- 'C'est seulement la raison n°2 sur la liste', fit-elle en mimant les guillemets de ses doigts en répétant les mots exacts qu'il avait prononcés.

- Ah. Tu t'en souviens.

- Et tes blagues douteuses se répètent.

Tandis qu'elle ricanait avec dérision, Maya prit une petite mine interloquée.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle baissa son menton vers son ventre.

- Le bébé vient de donner un coup. Ça me surprendra toujours.

- Il s'inquiète pour sa maman.

- Il doit surtout huer ta blague.

Noah quitta le petit banc pour venir s'agenouiller devant le ventre de Maya.

- Mais non, tu te fais du souci pour ta maman, pas vrai ?

- Dis-lui que son humour est bancal, souffla Maya à son tour.

Quand le bébé bougea de nouveau, une expression triomphante s'afficha sur le visage de la grande brune.

- Ha ! lança-t-elle. Tu vois il me donne raison.

- N'importe quoi c'est parce que tu as parlé trop vite après moi, ce 'oui' m'était destiné.

- Hé bah voyons.

Le jeune homme s'approcha d'autant plus de son ventre arrondi et posa une main déterminée dessus.

- Ce que tu essaies de dire, c'est que maman s'inquiète trop et qu'elle devrait relâcher la pression ? C'est marrant ce que tu dis là parce que j'essaie de lui dire exactement la même chose. Quoi ? Maman devrait en plus honorer d'un baiser le charmant homme qui te parle pour l'avoir sauvée ?

- Qu'est-ce que tu racontes, pouffa-t-elle.

- Il a bougé, sa parole est donc absolue.

- Pardon ? Je n'ai rien senti du tout arrête de raconter n'importe quoi.

Troublesome : Noah CorteglioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant