Troublesome : Noah Corteglio

Chapitre 56

Maya avait fini par s'allonger sur le divan sous les demandes voire plutôt les jérémiades de Noah.

- Papa poule.

- Et fier de l'être.

Il était quant à lui assis sur un fauteuil qu'il avait tiré auprès du divan. La main posée sur le ventre de la jeune femme, il sentait le bébé donner des coups.

- Il a bouge beaucoup, remarqua-t-il le sourire jusqu'aux oreilles.

- Je pense qu'il doit ressentir mon stress.

- Ton stress ? Je pensais que tu étais à l'aise dans ce genre d'évènement.

- Celui de rencontrer tes parents.

La posture du brun changea, se redressant en se rappelant de ce détail qui lui était passé par la tête.

- Détends-toi mes parents vont pas te manger.

- Oui mais, imagine que je leur laisse une super mauvaise impression ! Ils vont me détester et me renier de la famille quand on voudra leur dire la vérité et-

Elle se tut quand le bébé donna un fort coup. Noah s'abaissa près de son ventre, et déposa un baiser sur son arrondi.

- Mais oui, mais oui, toi aussi tu veux dire à maman de se calmer. Comment est-ce que quelqu'un pourrait avoir une super mauvaise impression d'elle ? A part si cette personne l'a cherché, ta maman est la meilleure du monde, alors c'est impossible.

Maya enfouit un peu plus son visage dans le divan pour couvrir sa gêne.

- Noah arrête de dire des... des trucs comme ça.

- J'aime bien moi.

- Pourquoi ça ? se plaignit-elle embarrassée.

- Parce que ça te fais rougir à chaque fois.

- Espèce de Don Juan.

Il arqua les sourcils armé d'un petit sourire en coin. Son téléphone vibra alors il dû baisser les yeux sur l'écran, puis soupira quand il vu le nom affiché.

- Oui Adam ? demanda-t-il en décrochant.

- ça fait un moment que je ne vous ai pas vu, toi et Maya. J'ai l'impression que ça va mieux entre vous, c'est super, mais papa et maman vont arriver d'une minute à l'autre.

- En effet, Mademoiselle Petri est avec moi, en train de se reposer. Une aussi longue soirée c'est éprouvant pour une femme enceinte.

- Je ne vais pas dire le contraire ça me paraît déjà stupide que tu l'aies emmenée ici. Enfin bref, il faudrait que tu viennes au moins saluer les parents.

- On arrive.

Il raccrocha sans plus attendre.

- Bon, le moment est venu.

La jeune femme se redressa avec précipitation, l'air de se réveiller subitement.

- Hé, calme-toi, la stoppa-t-il.

- Oui mais je... on... et ils... bafouilla-t-elle avant de finalement lever les yeux vers Noah avec un petit air de chien battu. Accorde-moi juste ça...

Maya passa ses bras autour de Noah puis posa quelques instants sa tête contre son torse. Son odeur familière et rassurante la calma un peu. Pendant ce temps, le brun répondit bien évidemment à son étreinte et ne quitta pas l'air comblé que traduisaient ses traits.

Elle prit une grande inspiration et se redressa, gonflée à blocs.

- Allez, on y va.

- Déjà ? bouda-t-il presque.