-Un peu moins de deux mois plus tard-
Dans une pièce de la villa de Noah
Maya s'essayait à une nouvelle forme d'art. Face à son chevalet, elle admira les quelques traces de peintures qu'elle avait fait sur la toile.
Elle plongea ensuite ses mains, qu'elle utilisait comme outils, dans l'eau pour les nettoyer. La peinture s'enleva et elle put se les sécher avec le torchon posé à côté du bol d'eau.Enfin, elle se saisit de son téléphone, pianota quelques secondes dessus, puis patienta.
On devina peu de temps après la porte s'ouvrir dans son dos grâce au léger grincement qu'elle faisait. Noah se posa dans l'encadrement, téléphone en main.
- Tu sais que je suis dans la pièce juste à côté ?
La jeune femme se retourna finalement après avoir posé son portable sur la table à côté du chevalet. Un sourire espiègle sur le visage, elle posa ses mains sur son ventre.
- Le bébé aspire toute ma force, surjoua-t-elle.
Il arqua un sourcil en secouant la tête pour lui montrer qu'il n'en croyait pas un mot.
- Même plus assez de force pour écrire une phrase entière ? 'Poivron' c'est sacrément éloquent.
- C'est parce que je sais qu'on n'a pas besoin de mots pour se comprendre, répondit-elle du tac au tac.
Noah s'avança jusqu'à elle et surplomba la jeune femme assise sur sa chaise.
- C'est super, tu devrais donc comprendre ce que je suis en train de penser là, non ?
Levant haut le menton pour croiser son regard, Maya adopta une mine renfrognée.
- Que je peux aller me chercher mes poivrons moi-même ? bougonna-t-elle.
En retour, un grand sourire de vainqueur triompha sur le visage du brun.
- C'est qu'on doit vraiment avoir un lien télépathique, confirma-t-il non sans sarcasme. Tu as malgré tout de la chance, je suis le meilleur, alors je vais t'en ramener.
- Tu pourrais m'attacher les cheveux avant de partir ? Je vais finir par les mettre dans la peinture.
- Ça par contre je suis certain que tu peux le faire toute seule.
- J'ai les mains dans la peinture.
- Pourtant tu viens juste de m'envoyer un message avec ton téléphone. Il n'a pas l'air de ressembler à un Picasso.
Maya appuya le plat de ses mains sur sa palette de peinture puis les exhiba à la face de Noah.
- Elles sont sales.
Il se mit à s'esclaffer d'un rire charmant, puis croisa les bras.
- Avoue que tu aimes juste quand je m'occupe de tes cheveux.
- C'est faux. Tu tires dessus, ça me fait mal et en plus il y a toujours des bosses quand tu me les attache.
- C'est mal de mentir. Dis-moi donc où tu as un élastique plutôt.
D'un signe de tête, elle lui indiqua la petite table où elle avait posé son portable. Il y avait un élastique juste à côté de l'objet.
Maya sentit les doigts du bel italien passer dans son cou avec plaisir. Il s'attelait à la tâche avec un dévouement qui impressionnait toujours la demoiselle. De ses mains caressant ses mèches, il rassemblait toujours sa chevelure en une queue de cheval lâche pour ne pas lui faire mal.
- Ahh, soupira Noah. Tu sais toi, ta maman se sers de toi pour me faire faire toutes ses corvées, se plaignit-il en plongeant son regard vers le ventre de Maya.
VOUS LISEZ
Troublesome : Noah Corteglio
RomanceQuand le petit frère du grand Adam Corteglio sort de l'ombre pour ouvrir sa branche en Sicile, Maya est alors envoyée en renfort dans sa toute nouvelle entreprise. Malgré une première rencontre catastrophique avec Noah, c'est pourtant pour cinq mois...