Chapitre 46

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Serpentant parmi les gravas une nouvelle fois, Le Tueur arpente les rues sombres, à l'affût d'une proie pour satisfaire son appétit meurtrier.

Il trouve sa cible parfaite, un peu plus haut, dans un passage légèrement plus fréquenté.

Son regard dément illuminé par la lumière des réverbères, il s'agite avec l'anticipation d'un plaisir imminent.

Il entend la foule grouiller de son bourdonnement assommant, une rue à côté seulement. Le danger d'être découvert ne fait qu'amplifier le feu ardent brûlant dans ses veines.

Un sourire miroitant d'une joie enfantine plaqué sur le visage, le Tueur s'élance dans l'allée, avec une vitesse enivrante.

Un coup de couteau, deux, trois, quatre, cinq, six...

Et autant de vies ôtées sous ses doigts experts.

Le Meurtrier continue sa course folle, son slalom de la Mort, les cris d'agonie ravissant son esprit ravagé, le sang divaguant sur ses pas meurtriers.

OoOoOoO

« Papa. Papa. Papa. »

Une petite voix enfantine simmisce dans les limbes du sommeil de Harry. Un enfant appelle son père.

Une main aux doigts fins s'agrippe à l'épaule de Harry.

« Papa, supplie-t-elle d'une voix faible. »

Le contact froid sur la peau nue de Harry achève de le réveiller. Il sursaute en prenant conscience de l'environnement de sa chambre et tourne un visage endormi vers sa fille. Lily le regarde, les yeux vitreux, ses maigres jambes tremblantes sous son poids.

« Lily ? Sursaute à nouveau Harry »

Son léger bond a pour effet de découvrir son torse nu hors de la chaleur réconfortante de ses draps. Il prend brutalement conscience de la situation légèrement embarrassante dans laquelle l'a surpris son enfant. Il jette un bref regard gêné à Severus, toujours endormi, ses bras maintenant vide de sa présence. Puis ses yeux se posent à nouveau sur Lily. Il remarque qu'à son état, la pauvre enfant ne doit pas réellement se préoccuper qu'il soit nu, dans les bras d'un homme qui n'est pas sa mère.

« Qu'est-ce qu'il y a ma puce ? Demande-t-il en s'efforçant de connecter ses neurones douloureux de sommeil.

- Je me sens pas bien.

- Approche-toi pour voir, ordonne-t-il avec douceur. »

La rousse s'exécute faiblement. Harry pose sa joue sur le front de sa fille et constate son évidente chaleur.

« Tu as de la fièvre. Est-ce que tu as mal quelque part ?

- Oui, à la gorge.

- Je vais te chercher des potions, ne bouge pas. »

Lily opine faiblement. Harry se dépêtre avec maladresse de ses couvertures et des longues jambes de Severus, provoquant un grognement dans le sommeil du concerné. Une fois debout, il prend conscience que les maux de tête qu'il attribuait à son réveil brutal résultent en réalité de tout autre chose. Il sent également ses jambes trembler, sa faiblesse augmentant en flèche. Il se demande un instant s'il ne devrait pas prendre sa potion lui aussi, avant de se raisonner par l'idée qu'il sera de retour dans les bras chauds de son amant dans cinq minutes tout au plus. Harry enfile un caleçon et un t-shirt, toujours pas franchement à l'aise avec l'idée que sa fille l'ait surpris ainsi. Il s'engouffre dans le laboratoire (NDA : ça me fait penser avec nostalgie au Labinet ;-;. Me demandez pas pourquoi, ça a surgi comme ça, sans prévenir) de Severus et dégote deux potions pour Lily.

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant