Chapitre 45

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Harry et Severus sont allongés sur le canapé, profitant avec paresse d'une belle journée d'automne. Severus caresse avec automatisme le visage appuyé sur son torse, tandis que leurs jambes sont entremêlées dans un joyeux enchevêtrement de membres. Tous deux contemplent les arbres aux feuilles dorées à travers la grande baie vitrée du salon.

Soudain, une sirène aux intonations stridentes vient briser la sérénité des lieu. La baguette de Harry se met à vibrer et frotter avec frénésie le tissu fin de son pantalon (NDA : on parle du bout de bois -à ne pas confondre avec celui dur comme du bois- qui lance des sorts et des étincelles -bien que l'autre produise aussi des étincelles. Je précise, juste comme ça. Au cas où...). Harry sursaute contre le torse de Severus et s'empare de l'élément perturbateur. L'objet émet une vive lumière rouge. Harry l'agite avec empressement tandis qu'il se met sur ses deux pieds. Il se précipite sur sa cheminée et s'empare d'une grosse poignée de poudre dans un pot posé sur le coin du cadre. Il se retourne vivement vers Severus, le temps d'échanger un regard d'excuse avant d'être avalé par les flammes vertes de l'âtre.

Il atterrit dans le bureau de Hermione avec maladresse. Son amie et Drago sont déjà réunis au centre de la pièce, tendus et le visage grave. Hermione passe une main stressée dans sa chevelure touffue.

« Bon. Il semble que l'heure est arrivée. À vrai dire, je ne pensais pas que le Tueur réagirait le lendemain de notre mise en place. Ce qui m'encourage sérieusement à vous dire de ne vous détourner de nos objectifs sous aucun prétexte.

- Ézéchiel n'est pas là ? Demande Harry d'une voix nerveuse.

- Non. Il arrivera en renfort si besoin. Il dit que cette affaire est entre nous et qu'il serait de trop. Toutefois, il reste en alerte et je peux le contacter au moindre problème par le biais de ma baguette.

- D'accord, répond-il laconiquement.

- Vous vous rappelez du plan qu'on a établi n'est-ce pas ? On entre dans la maison, on lance un sort d'attraction sur les reliques -Harry la cape, Malefoy la pierre et moi la baguette-, on énonce l'incantation pour les rendre non-magiques et on les détruit avec un Expulso. Tout est clair ?

- Oui, répliquent-ils d'une voix où tremble l'anxiété.

- Dans ce cas, ne perdons pas plus de temps et allons-y. »

Harry et Drago saisissent le bras de la brune et transplanent sans plus attendre.

Les trois sorciers se retrouvent transportés devant la porte d'une maison un peu en retrait de la ville. Un petit jardin délimité par une clôture en bois à la pelouse bien verte, se dresse fièrement autour d'eux.

Les trois Aurors s'approchent avec prudence de la façade gris crème. Avec agilité, ils pénètrent dans la maison sans un bruit. Il dépassent le hall et s'avancent à pas de loup dans le couloir menant au salon.

La pression augmente et tend leurs muscles d'appréhension un peu plus chaque seconde. Harry sent son coeur tambouriner avec une force qui se ressent dans chaque parcelle de son être.

Finalement, ils arrivent devant ladite porte. Ils inspirent un bon coup, dans une tentative vaine d'évacuer la pression pesant sur leurs épaules. Les trois sorciers entrent dans le salon avec un grand fracas digne des films d'action moldu. Tous trois s'écrient à l'unisson

« ACCIO ! »

Suivit de leur objet attitré. Et...

Rien. Il ne se passe rien.

La forme holographique de Rodolphus Lestrange les observe d'un drôle d'air, se demandant sûrement s'ils sont sains d'esprit.

Les enquêteurs se lancent un même regard effaré, faisant travailler follement leurs neurones dans le but de comprendre ce qu'il se passe.

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant