Chapitre 27

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Encore une fois, il erre dans la déchetterie de la ville magique londonienne. La partie sombre et souillée qui entache le côté de la lumière de sa pourriture. Cette même part d'ombre qu'on retrouve à plus grande échelle sur l'ensemble du monde magique. Cette part de lui qu'il essaie de refouler désespérément à coup d'ignorance et de fausse inconscience. Cette part qui se trouve finalement en chacun de nous, peu importe à quel point on essaie d'être bon et juste.

Et lui, il est justement submergé par son côté sombre trop longtemps refoulé. Parmi les ombres inquiétantes et la misère des rues, il déambule avec agilité. Cette noirceur qui l'attire et l'englobe tout entier jusqu'à ne faire plus qu'un avec lui.

Si un proche le croisait, à cet instant, il serait incapable de le reconnaître. Il ne verrait qu'une ombre au sourire carnassier qui s'empresserait de le dévorer. Car il n'est plus que l'ombre de lui-même. Son ombre. Sa part de noirceur.

Un petit couinement attire son attention. Son âme avide de sang remonte avec souplesse jusqu'à son origine.

Un enfant. Un enfant qui pleure de douleur, son corps roué de coups et de blessures sanglantes.

Un sourire ravi étire ses lèvres à la vue du petit corps recroquevillé. Avec toute la douceur dont son être est capable, il s'approche de l'enfant et passe une main rassurante dans ses cheveux.

Le petit garçon lève ses yeux mordorés vers lui, brillant d'un espoir et d'une peur non-contenus. Les larmes coulent silencieusement sur ses joues rebondies et d'un geste tendre, il les essuie avec son pouce.

Avec douceur, Le Tueur écarte ses bras, invitant l'enfant à s'y réfugier. Avec un geste hésitant, le gosse finit par accepter l'étreinte. Le Tueur emporte le garçon dans ses bras, embrassant doucement sa chevelure rousse tout en le berçant d'un mouvement de balancement régulier.

Une fois l'enfant calmé, il le dépose à terre et attrape son petit visage rond d'une main. Une fine coupure parcourt sa pommette et d'un geste lent, presque tendre, il sort sa baguette pour la sillonner du bois souillé.

Un petit gémissement de douleur s'échappe des lèvres de l'enfant et une lueur de terreur s'allume dans son regard d'or alors que Le Tueur lui offre son plus beau sourire de prédateur.

Et sans plus de préambule, il tranche sa gorge juvénile. Seul un faible gargouillis sort de la gorge de l'enfant alors que sa tête rousse roule à ses pieds.

Le Tueur lui jette un regard exaspéré. S'il y a bien une chose qui l'agace, c'est quand ses proies sont déjà abîmées et pleines de blessures. Cependant, s'il y a quelque chose qui l'horripile encore plus, c'est de devoir faire des efforts sans récompenses.

Alors, avec un plaisir évident, il saccage le torse inerte d'un milliers de petites griffures, juste pour le frisson de satisfaction qui envahit son corps à cette vue.

Ensuite, il découpe soigneusement la partie gauche de la cage thoracique et prend un plaisir malsain à contempler le corps qui se décompose sous ses yeux fous.

Pour finir, il prend entre ses doigts souillé le petit organe vital qui animait cet enfant maltraité. Il se lèche le bord des lèvres d'envie.

Et broie le coeur de ses mains nues, une joie enfantine brillant dans ses yeux déments.

OoOoOoO

Severus se réveille doucement et serre un peu plus fort le corps tremblant contre lui. Une main tendre vient caresser le dos du corps fiévreux de Harry.

« Harry ? Appelle-t-il en embrassant sa tempe.

- Mhhmi

- Harry ?

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant