Chapitre 20

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Il se promène dans les ruelles sombres, avançant de sa démarche souple et feutrée, tel un prédateur chassant sa proie. Il déambule avec impatience dans les allées pavées, cherchant une âme errante parmi les coins délabrés de Londres.

Finalement, une voix faible se fait entendre dans une rue adjacente. Un simple petit soupir de découragement, mais qui capte immédiatement son attention.

Avec une vitesse et une agilité impressionnante, il remonte jusqu'au son de la voix. Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres alors qu'il aperçoit une silhouette frêle et recroquevillée sur le bord d'un trottoir.

Il s'approche avec délectation de sa proie toute fraîche et la force à relever son visage maigre, désirant plus que tout qu'elle aperçoive l'identité de son bourreau.

La femme lui adresse un sourire édenté débordant de supériorité et s'apprête à lui lancer une pique cinglante lorsqu'il perd soudainement patience et lui lance un doloris bien senti. Une des choses dont il a particulièrement horreur, est qu'on le sous-estime. Et ses ruelles grouillent d'individus dans ce genre : des rats grouillant de vermine qui croient que leur petits yeux rouges et leur allure décharnée recèlent de mille et une nuances de crainte. Ces gens, il se fait un malin plaisir à les écraser et à les remettre à leur juste place en ce monde : mordant la poussière des lieux les plus crasseux jusqu'à ne faire plus qu'un avec elle.

Alors que la femme aux cheveux blanc se relève, le souffle court, et le regarde avec un air méprisant, il s'empare du sommet de sa tête et le cogne violemment contre le bord du trottoir. Il répète l'opération jusqu'à ce que la sorcière cesse de se débattre. Il retire alors ses doigts poisseux de sang du crâne de sa victime. Et sans plus de cérémonie, l'achève d'un éclair vert.

Il repart, nettoyant négligemment ses doigts à l'aide d'un sort. La lumière d'un salon s'allume non loin de lui, faisant miroiter sa chevelure corbeau et le verre abîmé de ses lunettes d'une faible lueur. Et il transplane sans plus attendre.

Cependant, s'il avait pris la peine de jeter un coup d'oeil vigilant devant lui, il aurait vu ce blond qui regarde la ruelle de ses yeux gris effarés.

OoOoOoO

Une vive lueur transperce les paupières douloureuses de Harry et celui-ci les entrouvre pour voir que le soleil du mois de juin qui illumine chaleureusement sa chambre. Son mal de tête s'empresse de revenir au triple galop, lui arrachant un grognement mécontent.

« Potter ?

- Eve'us ?

- Je vois que vous n'allez pas franchement mieux. »

Harry se racle faiblement la gorge et murmure :

« Non, pas vraiment.

- Je suis désolé de vous infliger un traitement pareil mais nous devons discuter de ce qui est arrivé hier afin que je trouve une solution à votre problème.

- Oui... je peux avoir de l'eau ?

- Très certainement. Tenez, déclare Severus en conjurant un verre rempli.

- Merci. »

Harry vide lentement le contenu dans sa gorge sèche, le liquide frais soulageant faiblement sa douleur.

« Ce n'est pas qu'un petit virus de passage, n'est-ce pas ? Sois honnête Severus... ça fait trois semaines que je suis cloué au lit.

- Alors, avez-vous une idée de ce qui a pu déclencher un arrêt forcé de la potion ? Demande Severus en l'ignorant superbement.

- Ne fais pas semblant de ne pas avoir entendu...

- Alors Potter ?

- Non je ne sais pas...

- Voilà qui est pratique.

- Peut-être que si tu me disais ce que j'ai ça m'aiderait à décrypter ce qui est normal ou anormal.

- Je vais donc devoir réfléchir à un nouveau traitement...

- Severus.

- Sur le long terme cette fois.

- Severus.

- Quelque chose qui vous permettrez de ne pas devenir dépendant d'une quelconque substance...

- Severus.

- Cela risque d'être complexe...

- Severus ?

- Mais je pense-

- SEVERUS ! »

Le concerné se tourne vers Harry avec un sourcil levé, comme s'il venait simplement de remarquer sa présence et qu'il ne comprenait pas pourquoi il criait tout à coup.

« Tu vas arrêtez de m'ignorer maintenant, décrète Harry d'une voix rauque, presque éteinte. Qu'est-ce que j'ai ?

- Je crois... que nous ferions mieux de reporter cette discussion. Vous avez besoin de sommeil.

- Non ! J'en ai assez d'attendre ! »

Mais seul un vague gargouillis sort de la bouche du Survivant et déjà Severus le force à avaler une potion de sommeil.

« Dormez Potter, la nuit porte conseil, dit un proverbe moldu. »

Harry voudrait bien répliquer que justement, il fait jour, mais déjà les brumes du sommeil emporte son cerveau au pays des rêves.

Severus se laisse choir pitoyablement dans sa chaise, deux mains fermement pressées sur son visage.

« Pardonne-moi Harry. Pardonne-moi mais je n'ai pas la force. Je ne peux pas. Je fais ça pour ton bien, tu sais ? Oui, c'est bien mieux ainsi... et pour nous deux. »

Et Severus se lève de sa chaise à contrecoeur, laissant le Survivant se reposer.

OoOoOoO

« Granger ! Bordel ouvre-moi ! »

Drago tambourine à la porte du bureau de l'Auror. Cette dernière finit par ouvrir la porte, un air profondément agacé peint sur le visage.

« Quoi Malefoy ? Je n'ai pas le temps là, j'ai encore une dizaine de dossiers à classer.

- Je sais qui est le coupable. »

Alors que Hermione avait déjà commencé à refermer la porte, elle la rouvre dans un geste brusque.

« Quoi ?! Mais comment- entre et raconte-moi tout, ordonne-t-elle.

- Je t'avais dit que ça en valait la peine, marmonne le Serpentard faussement indigné. »

Hermione invite le blond à s'asseoir en face d'elle et croise ses jambes sous son bureau, ses doigts tapotant nerveusement la surface de bois.

« Alors ?

- Eh bien, j'étais dans l'Allée des Embrumes et-

- Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

- J'étais sûr que tu allais me demander ça, grimace-t-il. J'étais allé acheter des ingrédients de potions, rien de bien scandaleux ne t'inquiète pas.

- Et donc ?

- Et donc j'ai entendu des hurlements alors que je passais près d'une ruelle. Je me suis approché discrètement pour voir ce qu'il se passait et...

- ET ?

- Ben on a un sérieux problème Granger parce que le coupable de tout ces meurtres, ça ne va pas te plaire mais c'est... »

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Non, non, ce n'est pas une mauvaise blague, j'arrête le chapitre ici. Oui, vous allez devoir attendre.

Sorry but... not sorry XD

Allez, je vous laisse gérer votre frustration.

Bye les amis !

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant