Chapitre 50

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Un hibou toque à la vitre, messager d'un journal bien connu. Hermione s'empresse d'aller ouvrir, glisse une Mornille dans la bourse à sa patte et revient s'asseoir dans le fauteuil du salon où sont rassemblés Drago, Severus et Harry. Elle pose le journal sur la table d'une main tremblante. On peut observer à la une, une photo de Lockhart du temps où son sourire était encore éclatant.

« Tout n'est plus qu'une question de temps, constate-t-elle gravement. »

Harry, avale difficilement. Severus, sentant son Gryffondor s'agiter sur ses genoux, resserre instinctivement ses bras autour de son corps.

« Récapitulons brièvement. L'alarme sonne. Rogue et Harry partent à la maison convenue. Ils entrent et normalement, juste en face de la porte, se trouvera Le Maître de la Mort, pris dans les mailles d'un filet paralysant- fluorescent sous la demande de Malefoy. Rogue reste en retrait mais prêt à intervenir à tout moment en cas de problème. Nous restons également joignables si besoin. Harry s'empare de la cape et de la baguette en priorité. Il lance le sortilège dannihilation de magie puis d'explosion. Il utilise ensuite un Revelio afin de trouver la pierre, il la détruit à son tour. Et là, il nous appelle, Drago et moi pour que nous écoutions les révélations que le Maître de la Mort a à nous faire -si révélations il y a- et nous avisons en fonction de ce qu'il se passe. Est-ce clair ?

- Comme de la Cristalline Granger !

- Bien. Rogue, Harry ? Quelque chose à ajouter ?

- Non Mione, lâche-t-il faiblement.

- Non plus Miss Granger. »

Elle hoche fermement de la tête.

« Et maintenant... On attend. »

Le genou de Harry tressaute nerveusement, dans une vaine tentative de faire disparaître la tension insoutenable qui parcourt chacun de ses membres. L'angoisse circule librement dans ses veines, poison mortel d'une appréhension trop grande. Le sang bat à ses temps lourdement, martelant son crâne du temps qui s'écoule librement. Sa mâchoire se crispe durement.

Severus le serre encore un peu plus fort, comme si un pression plus accentuée pouvait les faire disparaître miraculeusement.

Les secondes passent. Les minutes caracolent en une cascade follement lente.

Alors que Harry se sent au bord du malaise, ne comprenant pas comment la tension peut augmenter alors même qu'elle semble à son paroxysme, une sirène stridente cingle ses oreilles. Il sursaute violemment dans les bras de Severus. Il gratifie la baguette d'un regard paniqué, comme si le malheureux bout de bois était responsable de tous ses malheurs.

Harry se détache de la rassurante éteinte de Severus avec une force mentale surhumaine. Il se met debout sur ses jambes tremblantes. Harry inspire un bon coup, refoulant un stress trop dense au prix d'une intense concentration. Quand ses yeux se rouvrent, seule une lueur de détermination consume son regard vert.

« Allons-y, déclare-t-il fermement. »

Severus hoche lentement de la tête. Il suit le pas rapide du Gryffondor à travers le jardin automnal. Les feuilles chutent en rafale élégante sous le vent agitant les branches anguleuses des arbres fatigués.

Harry et Severus arrivent à la limites des barrières de protection. Harry s'apprête à transplaner quand Severus le retient :

« Harry, attend ! »

Confus, la détermination s'efface un instant du regard émeraude pour laisser place à l'incompréhension.

Severus le rattrape en deux pas et l'enlace fermement de ses bras puissants. Il passe une main forte dans ses cheveux et presse furtivement ses lèvres sur le sommet de son crâne. Severus s'écarte ensuite légèrement, saisissant avec fermeté les deux joues de son amant. Le Potionniste l'embrasse d'un baiser débordant sans retenue d'un amour impossible à contenir.

« Je t'aime Harry, chuchote-t-il. »

Et Severus les fait transplaner sans laisser le temps au Gryffondor confus de répliquer quoique se soit.

Les deux amants atterrissent aux alentours d'une maison bordée d'une falaise escarpée. Le vent fouette leurs visages par rafales glacées. L'écho des vagues se répercute à leurs oreilles alors que l'écume enragée éclate sur les roches acérées.

Harry, toujours dans les bras de Severus l'observe encore avec incompréhension. Cependant, la bise glaciale le ramène brutalement à sa mission et il se détourne de son amant, son corps dorénavant animé d'une détermination farouche.

Harry s'avance jusqu'au seuil de la petite maisonnette. Severus le suit avec prudence. Le Gryffondor sort sa baguette, aux aguets. Il tourne avec précaution la poignée de la porte. Une bourrasque l'arrache de sa prise concentrée et l'envoie valser contre le mur avec un grand fracas. Harry ne se laisse pas perturber par ce désagrément et scrute avec suspicion l'endroit qui se dévoile à lui.

« Quel entrée discrète pour un Auror, raille une voix rocailleuse. »

Le sang de Harry se fige dans ses veines. Cependant, cette voix ne colle pas avec la vision qui se tient devant lui. En effet, une masse informe striée de cordes roses fluo se tient immobile devant lui.

« Oui je peux toujours parler. Il semble que bien que je n'ai pas pu résister totalement à votre charme de paralysie, ma capacité à parler soit cependant miraculeusement intacte. »

Harry s'autorise un léger soupir de soulagement à l'idée que le criminel soit bel et bien dans l'incapacité de bouger.

À partir de ce moment, Harry vide son esprit totalement. Il occulte les rugissements du vent, l'écho des vagues, la voix métallique, tout. Seul demeure une idée fixe. Mener à bien sa mission, le reste n'existe pas.

Harry s'avance donc vers Le Maître de la Mort, animé par une volonté farouche. Son bras se tend par automatisme. Il retire la cape avec un geste sec. Harry refuse de croiser le visage du Tueur, pas maintenant, il n'est pas encore temps. Harry arrache également la baguette de Sureau à la main gantée de noir paralysée autour, imperméable aux avertissements de la voix déformée. Puis, le Gryffondor se recule de quelque pas, les cris de douleur n'atteignant pas son cerveau vide de toute sensibilité.

« Magia Abrogatio, énonce-t-il d'une voix atone en faisant le signe d'étoile sur la cape. Expulso. »

La cape d'invisibilité vole en éclat, suivit d'un rugissement rauque de bête blessée.

« Magia Abrogatio, repète-t-il à l'intention de la baguette. Expulso. »

La baguette de Sureau se répand sur le sol en un milliers d'éclats de bois. Harry s'avance à nouveau en direction du prisonnier agonisant.

« Revelio, prononce-t-il d'une voix toujours dénuée d'émotion. »

Une pierre de forme ronde apparaît en transparence dans la poche face à lui. Harry s'en saisit mécaniquement.

« Magia Abrogatio. Expulso. »

La pierre de résurrection, dernier rempart face à la terrible menace du Maître de la Mort, vole en un milliers d'éclats miroitant d'une victoire longtemps espérée.

Harry cligne des yeux un instant, se reconnectant avec son environnement de façon brutale. Le tout lui revient sans douceur dans le crâne, le laissant pantelant sous le choc. Et alors, avec une lenteur pleine d'appréhension, Harry ose enfin lever les yeux vers ce criminel qu'il a si longuement traqué.

Et Harry tombe à genoux, tremblant de tous ses membres, épuisé. Le lourd fardeau de la vérité s'abat sans pitié sur son esprit vaincu.

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On ne tape PAS l'auteure, OK ?

S'il vous plaît, elle a stressé à peu près autant que Harry tout au long du chapitre donc, pas taper s'il vous plaît !

Bon... je crois que je vous dois enfin des révélations les amis. Mais peut-être mettront-elles du temps à venir, parce qu'il faut que je relise la fic entièrement XD Après tout, vous avez bien attendu 50 chap, vous êtes plus à ça près !

Allez, à bientôt !! ^^

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant