Son capuchon volatile rabattu sur sa tête, il s'avance dans la ville telle la Mort en personne. Ses pieds frôlent délicatement le sol goudronné alors que sa marche sonne la fin d'une vie et le début d'une lente agonie.
Il attend patiemment, campé sur ses pieds invisibles, sa baguette aux nombreuses aspérités logée au creux de sa main droite.
Il a cherché longuement les informations nécessaires à la localisation de sa prochaine victime. Mais sa proie se dévoile peu à peu à lui, alors qu'elle sort d'une maison avoisinante et un sourire impatient naît sur ses lèvres douces.
Resplendissante d'arrogance et de suffisance, Pansy Parkinson déambule crânement sur la petite allée s'éloignant de chez elle, sans se douter du terrible sort qui l'attend. Tout en elle déborde de vanité, ce qui ne fait qu'accroître le désir violent de meurtre du tueur.
Avec rapidité, Le Maître s'empare du corps de la jeune femme et la traîne dans un coin reculé, à l'abri des regards gênants.
La sorcière tente vainement de se débattre et pousse des petits gémissements indignés.
« Shhht, murmure une force invisible au creux de son oreille. »
Un violent frisson d'effroi parcourt le corps de la Serpentard.
« Qui êtes vous ? Demande-t-elle avec mépris.
- Ton bourreau, sale garce. »
Un gémissements étranglé s'échappe de la gorge de la prisonnière tandis qu'une lame tenue par un main invisible serpente le long de son bras pour remonter jusqu'à son cou.
« Tu as peur hein ? Tu ne mérites même pas que je joues avec toi. Tu n'es qu'une inintéressante petite peste. L'heure de la vengeance a sonné Pansy Parkinson. »
Il entaille la lèvre inférieure de sa victime et trace un sentier mortel de sa bouche à la peau fragile de sa gorge. La lame appuie plus fortement et d'un coup brute, transperce le cou de la sorcière.
Puis il marmonne vaguement le sort de mort grâce à sa lame redevenue baguette.
Il laisse le corps ainsi échoué dans la ruelle, laissant le soin à qui l'entend de tomber sur ce spectacle macabre.
OoOoOoO
« Tu es sûr de toi Severus ?
- Mais oui, j'ai été vérifié, fais-moi confiance un peu.
- Ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance mais en les gens.
- Alors tout ira bien. »
Harry fait les cent pas, agité de tics nerveux, dans la chambre de Severus. Malgré la promesse de ce-dernier que la foule ne poserait aucun problème à Harry, il ne peut s'empêcher de stresse comme à chaque fois qu'il se rend dans un lieu publique
« Mais, tu ne voulais pas y aller toi. On est pas obligé de le faire si tu n'en as pas envie...
- On en à déjà parlé Harry, ça ne me dérange pas. Mais par la barbe de Merlin arrête d'angoisser autant, tout va bien se passer !
- Oui bah excuse-moi mais c'est quelque chose que je sais pas gérer, l'angoisse. »
Un soupir sonore s'échappe des lèvres de Severus alors qu'il attire le Survivant à lui pour le piéger dans la chaleur réconfortante de ses bras.
« Hé Harry, calme-toi. Je ne t'ai jamais vu aussi stressé pour quoique se soit alors que nous allons simplement regarder un feu d'artifices, toi et moi.
- Je sais, soupire-t-il lourdement. Mais savoir qu'il y aura tous ces gens... ça m'oppresse.
- Calme-toi, tout va bien se passer, je te l'assure. »
Severus caresse la tignasse noire de son amant avec affection, comme on le ferait pour calmer un enfant.
OoOoOoO
« Allez, on y va. Viens, prends ma main, je te jure que tout va bien se passer.
- D'accord, répond faiblement Harry. »
Le jeune sorcier attrape la main tendue avec lenteur. Il sent une brève pression de soutient avant qu'il ne sente son corps aspiré das un transplanage.
Les deux sorciers arrivent au sommet d'une falaise. En contrebas, sur la plage, on peut voir des dizaines de petites embarcations se dirigeant tout doucement vers un plus gros bateau, situé un peu plus loin.
Alors que les petites barques s'éloignent de la petite crique abandonnée, Severus s'approche de Harry et l'encercle de ses bras, collant le dos du sorcier à lunette contre son torse. Il dépose un léger baiser dans son cou pour le rassurer, sentant que son compagnon n'est pas encore tout à fait serein.
Puis, tandis qu'une brise caresse doucement leur corps entrelacés, un son mat déchire le voile étoilé de la nuit. Harry sursaute dans les bras de Severus pour se détendre aussitôt à la vue des explosions mouvantes de couleurs.
Contrairement à ce que pensait Harry, les explosions se font peu nombreuses. Les éclats de lumière ayant la faculté de se déplacer, se meuvent dans le ciel en une danse hypnotique racontant une courte histoire.
« On s'assoit ? Demande Severus en tirant doucement son Gryffondor vers le sol. »
Harry opine doucement et se laisse entraîner dans l'herbe tendre. Severus conserve la même position et étend simplement ses longues jambes de chaque côtés de celle de Harry.
Alors qu'un long serpent violet circule avec fluidité dans le ciel, Harry attrape avec douceur les mains du Maître des Potions pour les nouer aux siennes, les laissant choir doucement sur son ventre.
« Alors ça va ? Rassuré ?
- Oui, merci beaucoup Severus. »
Harry tourne sa tête un instant, histoire de voler un baiser furtif à son amant.
Les yeux verts du Survivant se repose sur les illuminations et Severus contemple la vue qui s'offre à lui.
Contrairement au jeune sorcier, ce n'est pas sur les feux d'artifices que sont posés ses yeux scrutateurs, mais sur le visage émerveillé de son amant.
Il observe les lumières qui se reflètent partout sur les traits détendus de Harry. Ses yeux brillent d'une lueur de joie et montrent un réel comportement enfantin. La lueur des feux d'artifices épouse doucement chaque courbe du visage du jeune sorcier et Severus ne peut s'empêcher de le trouver terriblement attirant. Un léger sourire naît sur ses lèvres pâles.
Avec un petit air attendrit, il pose sa tête contre l'épaule du Gryffondor et respire son odeur de vanille devenue synonyme de bonheur pour lui.
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Voilà. On se retrouvera donc en fin de semaine.
Bonne reprise à tous ! Et bon courage...
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L'éveil de la Mort
Fanfiction10 ans. C'est le temps qui s'est écoulé depuis la fin du règne de Lord Voldemort. Mais la vie a continué. Harry est maintenant Auror et vit heureux avec sa femme et sa fille. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... Vraiment ?