Chapitre 9

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« Harry. Harry réveille-toi, il faut que tu ailles au travail.

- Mmmmh. »

Harry se retourne difficilement et entrouvre ses paupières lourdes pour voir sa femme penchée au dessus de lui. Elle lui sourit et s'écarte pour le laisser se réveiller en douceur. Le jeune homme bascule ses jambes sur le côté et s'élance maladroitement sur ses deux pieds. Un mal de crâne violent le percute de plein fouet et un vertige puissant le force à se rasseoir sur son matelas, la tête entre les mains.

« Ca va Harry ?

- Mrphf. »

Ginny s'approche du Survivant et pose une main fraîche sur son front. Elle remarque immédiatement la chaleur émanant du corps de son mari.

« Oh mais tu as de la fièvre ! Recouche-toi je vais te chercher une ou deux potions. »

Harry s'exécute avec un faible grognement plaintif.

La rousse revient quelques instants plus tard, une fiole dans chaque main.

« Tiens.

- Merci, croasse-t-il.

- Tu as besoin d'autre chose ?

- Rogue.

- Pardon ?

- Amène-moi Rogue.

- D'accord... Je vais prévenir Ron et Hermione que tu es malade et je l'appelle. »

Harry hoche faiblement la tête et repose sa tête douloureuse sur son oreiller moelleux.

« Monsieur Potter.

- Rogue.

- Que faîtes-vous cloué au lit ?

- Je suis malade ?

- Qu'avez-vous ?

- Mal de tête et fièvre apparemment.

- Est-ce quelque chose qui vous arrive souvent ? »

Harry secoue la tête négativement.

« Je vois... Pourquoi m'avez-vous demandé ?

- Nous devons parler.

- Est-ce vraiment raisonnable vu votre état ?

- Arrêtez de fuir la discussion.

- Je ne fuis pas. Je suis simplement rationnel.

- Et bien envoyez votre rationalité se faire foutre et asseyez-vous bordel !

- Serait-on en colère Monsieur Potter ? Demande Severus en s'asseyant sur une chaise près du lit.

- Il se pourrait oui. Je n'arrive pas à vous cerner.

- Et pourquoi tenez-vous donc tant à me cerner ?

- Parce que je ne sais pas si je peux vous faire confiance...

- A quel sujet ?

- N'importe quel sujet. »

Severus observe le malade un instant, se demandant si sa propre personne est digne de confiance. Les deux orbes verts posés sur lui le perturbent bien plus qu'il ne l'avouera jamais tandis qu'il répond :

« Je ne peux pas vous apporter de réponse objective à cela Potter. A votre place, je ne me ferais pas confiance non-plus, quelle que soit la raison qui vous pousse à penser ceci.

- Par pitié non ne croyez pas que je ne vous fait pas confiance.

- C'est pourtant ce que vous venez de dire Potter. D'ailleurs pourquoi tenez-vous tant à vous appuyer sur ma personne ? Je ne représente pas grand chose à vos yeux.

L'éveil de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant