UTOPIA PRKWY - Terminée

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Jake

Plusieurs semaines sont passées depuis le week-end que les filles ont passées à Los Angeles. Nous sommes bientôt à la fin de l'année, tout le monde révise les partiels, moi le premier. J'ai longuement discuté avec le Doyen de l'université et comme j'aurai ma fille à temps plein l'année prochaine, il faut que je valide absolument mon année afin de passer la suivante à temps partiel. La moitié du temps, je serai à la fac, l'autre moitié au travail au garage. Comme ça, j'aurais suffisamment d'argent et de temps pour m'occuper de Matysse. Il a été très compréhensif étant donné qu'il connaît mon histoire.

— T'as finis de réviser ? Demande Kris en arrivant dans la cuisine.

— Presque...

— Il est presque une heure du matin... viens te coucher.

— Je termine ce chapitre, je viens après, promis.

— Jake... viens te coucher, répète-t-elle.

Je lève les yeux de mes livres, elle se tient là, debout devant moi seulement vêtue de mon t-shirt. Je referme mes livres aussitôt ce qui la fait rire. Comment résister quand ma copine se pointe dans cette tenue ?

Rapidement, je traverse la cuisine et l'attrape par les hanches avant de la balancer sur mon épaule sous ses éclats de rire.

— J'ai plus très sommeil, finalement ! Se marre Kris alors que nous entrons dans ma chambre.

— Tu m'étonnes...

Je me marre et retire mon t-shirt prestement. Le reste mes versements le rejoigne sur le sol et Kris fond sur moi, s'emparant de mes lèvres avec avidité.

Lorsqu'elle est revenue de LA, elle m'a avouée qu'un mec l'avait draguée, qu'il avait même tenté de l'embrasser. L'élan de jalousie qui s'était emparé de moi alors m'a surprit. Jamais je n'avais ressentit cela, pas même avec Lucy. C'est là que j'ai vraiment réalisé ce que Quinn m'avait dit un jour. Que Kris était la bonne, celle avec qui je devais être. Savoir que Kris avait su résister parce qu'elle m'aimait, parce que jamais elle ne voulait me faire souffrir, m'a rassuré. Cela m'a fait comprendre que nous étions tous les deux faits l'un pour l'autre, que même si j'avais aimé Lucy, je pouvais aimer Kris encore plus fort. Que je pouvais l'aimer comme elle m'aimait. Que ma relation avec elle n'était pas de la trahison envers la mère de ma fille.

J'ai mit le temps, mais j'ai enfin comprit. Malgré tout ce que j'ai ou dire ou pu faire, Kris a toujours été là pour moi et c'est ce qui la rend si spéciale à mes yeux. Ce qui fait que je l'aime autant.

— Je t'aime, soufflé-je dans son cou.

Elle rit, elle rit toujours quand je le lui dit ces derniers temps. Parce qu'elle sait. Elle sait que je le pense, que je repense à ce qu'on s'est dit à son retour. Que c'est sincère et pour toujours.

Je la fais basculer sur le lit et la contemple un instant avant de lui retirer mon t-shirt. J'embrasse sa peau, vénère son corps avec mes lèvres. Je descend plus bas, embrasse chaque parcelle qui s'offre à moi. Ses jambes s'enroulent autour de moi lorsque je presse mes lèvres sur son intimité et caresse ses cuisses de mes doigts.

•••

— Bébé... c'est l'heure.

Je grogne dans l'oreiller. Kris me secoue, excédée.

— Allez, tu vas être en retard !

Je gémit. J'ai pas envie de me lever.

— Pense à Matysse.

J'ouvre les yeux. J'ai encore sommeil mais elle a raison, il faut que je me lève, que je pense à Matysse. Aujourd'hui, c'est les derniers examens. Bientôt, j'emménagerai avec ma fille et ma femme, bientôt, j'aurai enfin une vraie famille à moi.