11- Thérapie forcée

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- Je veux que tu rencontres June. Sort il brusquement.

Oh.
On est habilité à changer de sujet comme ça? Aussi brusquement?

Rencontrer June... Je n'y avais jamais pensé. Par peur ou qu'importe, je me disais que nous ne serions jamais amené à nous croiser.
Et si elle ne m'aime pas? Voir pas du tout!

En plus je n'ai pas pu lui dire tout ce qu'a fait Trevor...

Soudain, je me souviens que je dois aller travailler.

- Il faut que j'y aille. Je commence le boulot dans une vingtaine de minutes. Dis je en détournant mon regard du sien.

Je passe rapidement à côté de lui et monte me changer.

- Je t'accompagne. Arrive Samuel dans la chambre.

Son ton est sans appel. Cela m'irrite un peu parce que moi je lui ai pardonné son dérapage et lui il me fait la tête pour quelque chose qui: un, n'est même pas de ma faute et deux, ce n'est même pas le quart de ce que lui a fait.
Cependant, je n'ai pas envie de souffler sur les braises pour rallumer le feu donc je ne fais aucun commentaire. Je me contente de hocher la tête.

Je finis de me changer et descends. Samuel s'est changé également, il a troqué son costume chic contre des vêtements plus confortables. C'est toujours inédit de le voir dans autre chose que ses éternels costards. J'ai l'impression que tout lui va.

Dans la voiture, je lui donne l'adresse de l'endroit où je travaille et il l'entre dans le GPS.
Le trajet se passe dans le silence le plus complet et le plus étouffant.

Une fois que nous arrivons, je veux vite descendre pour quitter cette atmosphère pesante.

- À ce soir. Je lance d'une petite voix.

Je m'apprête à descendre quand il m'arrête.

- Comment tu comptes rentrer?

- Je prendrai un taxi. Haussais je les épaules.

- Non, appelles moi, je vais faire un tour. Je peux t'attendre.

Je le regarde un moment.
Il est toujours énervé et il veut aller se balader en voiture. Mauvaise idée.

- Faire un tour? Tu ne ferais pas mieux de rentrer? Je finis à minuit. C'est assez tard.

- Non, il faut que je me change les idées de toutes manières. Dit il en serrant le volant.

Il avait la mâchoire serrée et une expression fermée.

- Ok... Sois prudent alors.

Je lui fait un bisou sur la joue avant de descendre.

À peine avais je quitté le véhicule qu'il est parti en trombe.

- J'aurais dû insister pour qu'il rentre à la maison.

Je me mords l'intérieur de la joue, anxieuse. Observant la voiture qui disparaît à perte de vue.
J'espère qu'il ne va pas faire de bêtises.

Tout le reste de la soirée, je reste pensive et distraite. Ce que me font remarquer mes collègues.
Je m'inquiète, j'espère qu'il va bien.
Et puis comment allons nous faire ce soir? Il faut que je brise la glace.
Et il faut que nous utilisions des mots. Notre relation est déjà beaucoup appuyée sur le sexe. Je ne veux que ce soit tout le temps ça le fin mot de l'histoire.

Après le travail, je descends en compagnie de quelques collègues. Nous nous disons au revoir et eux partent de leur côté.

Maintenant que je suis en froid avec Samuel. Je me sens particulièrement seule. Surtout aujourd'hui. La journée a été éprouvante. Je me demande où est Cheyenne en ce moment.

La proie du psychopathe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant