La proie du psychopathe

42- Longue route

Pdv de Hilary

Je sors des toilettes quelques minutes après Samuel, le temps de me rhabiller et m'arranger un peu. Je ne peux pas faire grand chose ici. Je me suis retrouvée le pantalon sur les chevilles, alors qu'à lui, il ne lui a juste fallut que sortir son pénis de sa braguette.

Je remets mon pull à capuche et retourne m'assoir en face de lui. Il boude.

Vivement qu'on arrive!

- Ne me dis pas que tu boudes parce qu'il n'y avait pas assez d'espace pour que tu puisses me...

- Bouffer la chatte? Si. Termine t'il ma phrase.

- Mais Samuel!

Il se renfrogne dans son siège.

Et ça se dit adulte...

Je rigole. Il est mignon comme ça quand même. Et il faut avouer que cette partie de jambe en l'air- qui était plus une partie de Samuel qui me donne des coups de reins intenses car il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait faire à la base- m'a pas mal détendu et fatiguée. Je crois que je vais peut-être réussir à dor-

- Re-Bonjour monsieur dame, nous allons traverser une zone de turbulences. Veuillez remettre vos ceintures. Arrive l'hôtesse.

Oh non. Mon regard paniqué se tourne vers Samuel. Tous deux remarquent immédiatement mon angoisse.

- Ne vous en faites pas, c'est tout à fait normal. Tout va très bien se passer. Me rassure l'hôtesse.

La main de Samuel vient saisir la mienne après que j'ai fini de boucler ma ceinture.

Il me regarde dans les yeux.

- Je suis avec toi ok? Ça va aller.

Je hoche la tête.

L'hôtesse me rassure encore en m'expliquant le phénomène d'air chaud et d'air froid qui est à l'origine des turbulences. Je l'ai déjà entendu celle là et cela ne m'aide absolument pas. Je lui fais quand même un mince sourire qui ressemble plus à une grimace mi-apeurée mi-rassurée. Peu convaincue, elle me sourit puis part elle même s'attacher.

Et les premières turbulences se déclarent.

Je déteste ça. Je déteste ça. Je déteste ça!

Je ferme les yeux et me cramponne à l'avant bras de Samuel d'un côté et à mon accoudoir de l'autre.

- Si j'avais su que tu n'aimais pas l'avion à ce point, nous aurions pris la voiture. Commence Samuel.

Je l'écoute à moitié trop occupée à prier pour ma vie.

- En plus en voiture, j'aurais sûrement pu te bouffer la chatte. Continue t'il.

C'est qu'il a l'air de vraiment y réfléchir en plus!

- Samuel ce n'est pas le moment. Je lui dis la voix tremblotante.

J'ai tellement peur que ma gorge s'est nouée et mes yeux se remplissent de larmes.

- Je m'excuse... J'essaie de te changer les idées en parlant beaucoup, mais ça n'a pas l'air de marcher...

Il souffle, un peu agité. Son agitation est sûrement due au fait qu'il se préoccupe beaucoup pour moi.

Ouais bah...

- Ça ne fonctionne pas, désolée.

- Qu'est-ce que je peux faire?

Rien. Mais je ne veux pas qu'il se sente inutile.

- Continue de parler, peut-être que ça va m'aider à la longue. Je lâche.