44- Dimanche (partie 1)

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Essoufflée, je respire comme un bœuf à l'agonie en me tenant les genoux, courbée vers le sol. Je sens mon repas remonter dans mon œsophage. Je grimace à cause du goût de cette remontée. Mes jambes tremblent, ce qui est dû à l'effort.

Je vais crever!

J'entends Samuel me crier encore une fois « Allez Hilary ! Du nerf! » et cette fois-ci je ne peux pas retenir mon agacement.

- Tu crois que je fais quoi là ? Je lui crie énervée en relevant rageusement la tête vers lui.

Il semble surpris, voire offusqué. Ses mains sont de chaque côté de son corps l'air de dire « Qu'est ce que j'ai fait de mal? ».

J'entends ses pas revenir rapidement vers moi. Son ombre me recouvre. Je lève les yeux vers lui avec mon air le plus adorable.

- J'en peux plus. Je sors ma lèvre inférieure pour faire plus d'effet.

Je papillonne des yeux.

Il me regarde dubitatif en se tenant les hanches.

Il a l'air d'un Dieu grec, sans vouloir exagérer. Il a des airs de Thor, je trouve. Comme pas mal d'hommes grands blonds et musclés.

- C'est toi qui a proposé que nous fassions un jogging. Commence t'il.

- Parce que j'ai cru que courir sous le coucher de soleil serait une bonne idée! Je me défends.

La vue est magnifique mais l'impression que j'ai les poumons en feu et la douleur dans mes cuisses m'empêchent de profiter de cela.
Dans les films, ils montrent juste la beauté de la scène. Ils ne parlent pas de la fatigue ni de la douleur de courir sur le sable.

Je me redresse et papillonne de nouveau des yeux en tenant Samuel par les pans de son haut.

- Cela fait trente minutes que tu me cries dessus. Je suis fatiguée... Tu peux me ménager s'il te plaît ? Je ne suis qu'une nouvelle élève.

Il pouffe, expirant par le nez en levant les yeux au ciel.

- Tu essaies de m'attendrir? Hausse t'il un sourcil.

- Nonnn... Pourquoi? Ça marche?

Mon expression change pour laisser place à une expression plus sournoise.

Il sourit en coin, amusé.

- Rentrons. Cède t'il.

Je souris jusqu'aux oreilles.

- En fait... Commençais je en entourant son bras des miens tournant dans la direction opposée à la maison.
Je veux continuer à me balader. Dis je en inspirant et regardant autour de moi.
C'est tellement beau ici.

- Tu n'es plus fatiguée?

- Si mais je peux encore me balader.

De toutes manières, il est couru d'avance que je m'écroulerai d'épuisement une fois à la maison. Alors, un peu plus ou un peu moins, qu'est ce que ça change au final? Pas grand chose. Cela dit, courir n'est plus envisageable.

Samuel me porte soudainement et me fait tournoyer en émettant un fort cri.
Je crie de surprise face à son geste.

- Tu me rends complètement fou! Dit il en me reposant.

Je reprends mon équilibre avant de le fusiller du regard et emboîter le pas sans l'attendre.

- Tu es contrariée? Hilary!

- Laisse moi tranquille! Tu a failli me faire avoir une crise cardiaque!

- Je suis désolé d'accord ? Me rattrape t'il au pas de course en se plaçant devant moi.

La proie du psychopathe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant