8- Un pas vers... Plus jamais.

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Ça va. Je ne ressens déjà plus rien. Il suffit de ne pas voir, penser ou faire référence à lui, à « nous », à son entreprise, à son bureau, à son immeuble, à l'industrie immobilière hôtelière. Simple. N'est ce pas?

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- Hilary! S'il te plaît! Fais un petit effort. C'est à toi de te sortir de là. Personne ne le fera à ta place tu sais.

Je ne réponds rien et reste couchée dans mon lit. Donnant dos à Cheyenne qui essayait depuis plusieurs jours maintenant de me faire sortir de chez moi.

- Tu vas encore passer toute la journée à dormir?

Je ne lui réponds toujours pas. Trop occupée à regarder dehors par la fenêtre de la pièce.

- Ce que tu peux être désespérante. Abandonne t'elle en claquant la porte.

Je reste couchée avec ma petite Gigi qui ne me quittait pas d'une semelle depuis dimanche dernier. Elle ressentait sûrement mon humeur et elle faisait ce qu'elle pouvait pour moi, c'est à dire être présente et me câliner.
Cheyenne aussi était là pour m'épauler, d'ailleurs elle était là depuis quelques jours maintenant. Je me demande ce que Trevor en dit.

Honnêtement, je restais juste couchée là, sans m'endormir. Il m'arrivait de fermer les yeux mais jamais bien longtemps.
Cela dit, j'avais pris un peu de recul face à la situation et je pense que je peux très bien vivre dans le même environnement que lui sans pour autant interagir avec lui. Je veux dire, je ne suis pas une enfant. J'ai eu mal certes mais il me faut juste du temps pour m'en remettre et recommencer ma vie sans ce menteur égoïste et puéril.

Depuis lundi, je n'arrêtais pas de recevoir des chocolats, des paniers garnis, des nounours, des mots et pleins de messages vocaux sur mon répondeur. D'après Cheyenne, c'est lui même qui venait les déposer, en personne. Je n'allais jamais ouvrir la porte, cela va sans dire. Apparemment, il demande toujours comment je vais, si on peut se voir... C'est étonnant comme il se donne du mal pour une personne à qui il a préféré briser le cœur que de lui raconter son passé.
Au moins, je n'ai pas à aller faire les courses. Je me nourris des chocolats et des glaces en pot que je reçois.

Je ne suis pas aveugle, je vois bien que je ne vais pas bien. Mais je n'ai pas envie d'aller bien en ce moment. J'ai mal au cœur et je veux qu'on me laisse tranquille. Encore heureux que je parte encore en cours et au boulot.

Aussi, je croyais avoir envoyé ma nouvelle adresse à Cheyenne et mes parents. Mais, en fait; je l'avais envoyé à tous mes contacts. Ce qui explique comment Victoria a pu envoyer Blue ici.
J'entends qu'on sonne à la porte.

- Cheyenne! Je l'appelle.

Aucune réponse.
Les silences m'irritent beaucoup dernièrement.

- Cheyenne! Je réitère.

Je lève les yeux au ciel et sors de mon lit pour descendre.

Elle a bien choisi son moment pour disparaître sans prévenir celle-là. Je me fraye un chemin dans mon salon plein de cadeaux et arrive à la porte d'entrée non sans avoir faillit trébucher plusieurs fois.

Je regarde par le judas, soupire et ouvre la porte.

- Hey.

- Hey Riri, ça va? Me sourit Travis.

- Oui et toi?

- Oui et j'ai apporté de la bouffe coréenne! Brandît il un sac devant mes yeux.

La bonne odeur des nouilles me tord l'estomac d'envie et je lui saisis le sac des mains.

La proie du psychopathe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant