La proie du psychopathe

49 - Chute douloureuse

PDV de Samuel

Elle se dirige à pas pressés vers le quai où le train vient de s'arrêter. Je la suis, un peu moins d'un petit mètre derrière elle.

Je n'ai aucune idée de comment me comporter avec elle à présent... Après tout ce qui a été dit.

La gare est superbe cela dit, je dois l'avouer. C'est nouveau pour moi, je n'ai jamais pris le train. On se croirait dans une inspiration de toile.

J'essaie de contenir mon excitation face à ce petit chef d'œuvre architectural et de suivre Hilary qui tire son trolley jusqu'à notre voiture. Je porte avec Gideon tous les autres sacs.

Les trains sont très impressionnants. Lorsqu'ils arrivent. Mais le plus saisissant c'est lorsqu'il passe juste. Le bruit est assourdissant et la vitesse à laquelle ils vont est incroyable. Je suis heureux d'avoir pu assister à cela.

Nous nous arrêtons devant notre voiture et nous penchons sur les infos du site sur nos billets à la recherche de la procédure à suivre.

Gideon qui prend souvent le train et qui est donc plus expérimenté que moi, explique comment trouver notre couchette, le wagon restaurant et que faire de nos bagages.
Nous le remercions et échangeons de longs aurevoirs avant d'enfin monter.
J'aide Hilary à monter, je remarque que son bassin s'est légèrement élargit. Ou alors c'est mon imagination?
Est ce à cause de sa grossesse ou je me fais des films?
Je ne sais pas. J'ai l'impression de m'emballer et de voir des choses qui n'existent pas.

Je la suis pendant qu'elle nous guide jusqu'à la couchette en suivant les instructions que Gideon avait donné.

Nous y arrivons enfin. La petite pièce se compose d'un lit deux place au centre et des espaces de rangement pour les bagages d'un côté. De l'autre coté, il y a un petit service à café et thé, comme pour un service hôtelier classique. Et enfin, il y a un petit fauteuil dans le coin.

Je ne sais pas si cela est un avantage de la première classe mais tout cela m'a l'air tout à fait commode.

Hilary va se jeter sur le lit la tête la première et soupire.

- Il est confortable. Fait elle l'observation on se tournant sur son dos.

Je pose nos affaires avant de venir la rejoindre sur le lit. Elle a le regard dans le vide rivé vers le plafond.

Il me prend l'idée de la ramener vers moi et la chatouiller pour qu'elle retrouve son sourire.

Mais, elle reprend ses esprits et me lance un regard duquel je dévie.

Je me frappe intérieurement. J'ai encore faillit à garder le contact visuel.

Mais je me sens tellement c*n depuis qu'elle m'a dit ses quatre vérités.

Je tourne les talons et pars m'installer sur le fauteuil dans le coin de la pièce.

Je l'ai fait souffrir à de multiples reprises et elle est revenue vers moi à chaque fois.

Je ne sais pas à quoi est ce que je pensais honnêtement.
Je me suis toujours dit que c'était dans l'ordre des choses qu'elle me revienne. Je m'excuse et je promets de changer et ensuite je la récupère. Je suis heureux et je peux l'avoir entièrement pour moi.

Seulement, je me rends compte aujourd'hui que derrière toutes nos réconciliations, il y a un réel travail mental, émotionnel et physique de sa part.
Elle se donne à cent pour cent.

Et moi qui croyait que je me donnais tout autant. Je ne fais que la gâter avec mon argent et lui faire avoir des orgasmes - Je ne regrette absolument pas cela soit dit en passant. Mais ce n'est pas assez. Et je ne m'en rends compte que maintenant.