La proie du psychopathe

23- Personne du passé

Assise dans mon salon, savourant les gâteaux que Vahiné m'a apporté hier, je regarde la télé. Ça fait un moment que je ne me suis pas juste posée pour faire une activité aussi simple que regarder la télévision.

Mon téléphone se met à sonner. Je mets ma série sur pause et me lèche les doigts avant de les nettoyer avec un mouchoir et d'enfin prendre mon portable.

Oh! c'est Samuel.

- Bonjour...

- Hilary, si c'est une blague, elle est vraiment de mauvais goût. Me gronde t'il d'emblée.

Je me retiens de rigoler.

- Pourtant, je n'y suis pas vraiment pour grand chose. Je réplique.

- Où est ce que tu es?

- Bah chez moi. À Jacksonville.

- Tu rigoles? Comment est ce que j'ai pu me retrouver à New York à mon réveil ce matin? Comment tu as fait ça ?

- Ce n'est pas moi je te dis.

Et je ne mens pas. Ce n'est pas moi qui l'ai transporté jusqu'à New York.

Flashback d'hier soir:

Je me réveille en entendant mon téléphone sonner.

Je commence à me dire que se racheter un téléphone n'était une si bonne idée finalement, je n'ai jamais autant été sollicitée.

Je me glisse prudemment hors des bras de Samuel pour ne pas me réveiller mais il a l'air assez fatigué, il ne sourcille même pas.

Tu m'étonnes, quatorze heures de route en voiture pour venir jusqu'ici ça a dû le mettre K.O.

Je prends mon téléphone qui était posé sur la table de chevet et sors de la chambre pour répondre.

- Allô? Je chuchote alors que je descendais les escaliers pour m'éloigner encore plus de la chambre.

- Hilary. On a un gros problème. Commence Victoria.
Samuel s'est enfui.

Oh...

- Je ne suis pas censée te le dire mais il a un procès dans deux jours et il n'est pas censé quitter l'Etat de New York jusqu'à cette date. Mais ce matin, Blue m'a appelé et m'a dit qu'il a disparu ainsi que l'une de ses voitures. Je me demandais si... Attends, pourquoi ça n'a pas l'air de t'affecter plus que ça?

- Bah en fait... Il est avec moi. Je dis avant qu'elle ne se remette à parler.

- Oh vraiment? Dieu merci. Soupire t'elle de soulagement.
Dit lui qu'il faut qu'il rentre immédiatement à la maison. Il...

- C'est ça le problème. La coupais je.

- Que veux tu dire?

- J'ai bien essayer de le raisonner mais il refuse de partir sans moi.

- Quelle tête de mule! Tu ne peux pas rentrer maintenant. C'est bien trop tôt et bien trop dangereux. En plus, Trevor est aux aguets, depuis son agression, il a la rage. Il a retiré ses parts de l'entreprise et certains de nos collaborateurs veulent faire pareil.

M*rde, la situation prend une tournure vraiment grave. Le stress commence directement à me gagner.

- Je ne sais pas comment je pourrais faire pour le convaincre. C'est pas comme si je pouvais le traîner de force jusqu'à l'aéroport.