La proie du psychopathe

33- Remords et compensation

Arrivée devant les portes de l'hôpital, face à la sortie, je sens le vent extrêmement froid de l'hiver frapper ma peau - pas du tout couverte pour la saison.
Je sens mon visage chaud à cause des larmes et mes yeux gonflés.
Restant au milieu du passage sans bouger. Je laisse mes larmes couler en silence. Je n'ai pas envie de partir. Et où irais-je? J'habite avec lui ici. J'avais abandonné mon appartement après l'agression à mon domicile. Je ne peux pas retourner à Jacksonville, et encore moins maintenant.

Lorsque quelqu'un me bouscule sans prendre la peine de s'excuser et m'insultant par ce que je suis sur le passage. Je me reprends. Je nettoie mes larmes et me redresse.

À la réception, je demande où est ce que je peux trouver le Dr Jones.

- Avez-vous rendez-vous? Me demande sa secrétaire lorsque j'arrive à son comptoir, à l'étage qu'il faut.

- Je... Non. Elle m'a donné sa carte et m'a dit de passer... Pouvez vous lui dire que je suis là s'il vous plaît?

- Je vois... Elle est en ce moment en pleine séance. Ensuite... Oh vous avez de la chance, le prochain a appelé pour reporter la session de quinze minutes. Elle aura donc quelques minutes à vous accorder.

- Merci beaucoup! Du fond du cœur.

- Prenez place. Voulez-vous une collation ?

- Non merci.

Je m'installe dans la salle d'attente et somnole même la tête baissée en attendant la fin de la séance.
Le bruit de la porte qui s'ouvre me réveille. Je lève la tête brusquement.

Cela fait un moment que je n'ai pas eu une nuit correcte de sommeil et je commence à être épuisée avec toutes ces péripéties et les émotions qui vont avec.

Mon regard croise celui du Dr Jones. Elle semble surprise de me revoir mais elle me sourit chaleureusement et s'avance vers moi.

Je me lève et la rejoint avant qu'elle n'arrive à mon niveau.

- Déjà de retour? M'accueille t'elle.

Je hausse les épaules en essayant de ne pas me laisser aller encore une fois.

Elle dit à sa secrétaire de la prévenir lorsque son prochain patient arrivera. Ensuite, elle m'invite à entrer dans son bureau.

Nous nous installons, elle sur son petit fauteuil et moi sur le divan.

- Alors? Vous avez déjà réfléchi à mon offre?

- Pour être honnête, je dépends de mon petit-ami et sa mère en ce moment. Je ne sais pas comment cela est arrivé et maintenant, je suis sans domicile fixe. Et je n'ai nul part où aller si ils ne veulent plus de moi. Mais je travaille sous contrat et dès que je perçois mon premier salaire, je vous paierais les séances. C'est que j'ai vraiment besoin d'aide à ce stade.

Elle écrit quelque chose sur son carnet en hochant la tête.

Cela m'intrigue mais j'essaie de maîtriser ma curiosité.

- Je vois; admettre que vous avez besoin d'aide est un grand pas. Comme je vous l'ai dit plus tôt, vous êtes une femme forte Hilary... Je peux, au vu de la situation, exceptionnellement, vous offrir le premier mois et ensuite nous verrons.

- Vous feriez cela?

Elle me sourit.

- Je gagne assez bien ma vie pour me le permettre.

- Vous êtes un ange ou un truc dans le genre?

- Haha j'essaie de faire du mieux que je peux. Alors... Nous n'avons pas beaucoup de temps, racontez moi vite ce qui vous amène.