La proie du psychopathe

52- Thérapie et introspection

Je suis réveillée en sursaut par des coups à la porte.

Je m'étais assoupie par terre contre la porte.

- Hilary? C'est Samuel. Tu m'ouvres s'il te plaît?

Je me lève et réalise, avec les courbatures que j'ai, à quel point c'était une mauvaise idée de m'endormir dans cette position.

J'ouvre la porte après l'avoir déverrouillée.

Samuel est encore dans son costume de travail mais sans sa veste. Sa chemise est un peu déboutonnée et ses cheveux sont ébouriffés. Sa cravate est complètement desserrée.

Je le prends dans mes bras avant qu'il ne dise quoi que ce soit.
J'en avais tellement besoin.

Il répond à mon câlin et me caresse les cheveux.

- Théophile m'a raconté ce qu'il s'est passé.

Je m'en doutais. Je ne lui ai pas demandé de le garder pour lui alors il rapporte à son employeur. Prévisible.

- Tu vas bien? Tu veux qu'on en parle?

Je hoche la tête contre son torse.

Je le lâche et me décale pour qu'il puisse entrer dans la chambre.

Il entre en continuant de desserrer sa cravate jusqu'à ce qu'elle se détache. Il la jette sur le lit puis s'y affale.

Je ferme la porte derrière lui et attend qu'il s'installe pour m'installer tout contre lui.

Je m'assois adossée sur son torse vu qu'il s'est assis contre la tête du lit.

Il me caresse les bras du bout des doigts me provoquant des frissons.

Je profite de lui et sa présence un bon moment avant de me décider à rompre le silence.

- Ça va toi?

- Oui, un peu fatigué mais je vais bien. Et toi? Tu vas bien après tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui ? Honnêtement.

Je hoche la tête en laissant apparaître un petit sourire.

- Et... Vous allez bien? Pas de soucis?

Je réitère mon hochement de tête sans sourire cette fois-ci.

- Beaucoup de personnes m'ont demandé de tes nouvelles au bureau. Change t'il de sujet.
Certains à qui je n'avais même jamais parlé auparavant.

- Ha oui?

- Oui. Affirme t'il.

- Comment tu as fait pour connaître toute la boîte en si peu de temps? C'est la mienne et j'ai reconnu à peine les gens qui sont venus me parler.

- C'est parce qu'ils t'évitent.

- C'est vrai? Mais pourquoi?

- Hmhm. Apparemment, avant moi, tu étais un patron plutôt dur avec tes employés.

- Avant toi? Je ne pense pas avoir changer dans ma manière de travailler ou de manager mes équipes.

Je hausse les épaules.

- En tous cas eux m'ont assuré que tu n'es plus le même.

- Alors, j'ai peut-être réellement changé sans m'en apercevoir.

- Au moins maintenant ils n'ont pas peur d'aller vers toi.

- Je pense que c'est pour le mieux.

Je hoche légèrement la tête en regardant un point invisible sur le mur en face de moi, bercée par les mouvements de son torse quand il inspire et expire.