Chapitre 8. Première nuit

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Précédemment

Bilbo poussa un soupir satisfait et adressa un petit signe rassurant à son amie. Ayrèn, qui n'avait rien raté de ses démarches auprès des Nains, sentit son cœur bondir d'affectation pour ce petit Hobbit qui venait de vaincre sa timidité naturelle pour présenter sa requête à ces Nains dont il ne connaissait rien. Car, il ne fallait pas l'oublier, adresser la parole à des étrangers était un bel exploit pour un Hobbit.

Comme elle aimait ce gentil Bilbo Sacquet ! Et quel fidèle ami il était ! C'était sans aucun doute le plus respectable et le mieux élevé de tous les Hobbits de la Comté et, en plus de tout cela, c'était un ami des plus précieux.

Elle se jura de donner sa vie pour le protéger.

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Camp provisoire

Quelque part dans les Terres Solitaires

Dans le ciel rayonnait la lumière opaline d'une demi-lune. Des hiboux hululaient dans les ténèbres. Comme ils étaient parmi de grands arbres, la nuit était très sombre. Seul le feu de camp permettait aux Nains de voir où ils posaient leurs pieds : une forte odeur de pin brûlé s'en dégageait, libérant des volutes de fumée et dispersant de petites étoiles rougeoyantes au vent.

La Compagnie, fatiguée d'avoir parcouru tant de lieues en une seule journée, flânait autour du feu en attendant que le repas fût servi. Mais leur fatigue n'avait en rien entamé leur bonne humeur. Ainsi, riaient-ils et chantaient-ils gaiement, sous le regard d'acier de Dracà-cwellere. Assise sur un rocher, elle les observait de loin, murée dans le silence.

Bientôt, comme l'obscurité se fit plus épaisse, les Nains se serrèrent en rang d'oignons autour des flammes qui léchaient la marmite. Bilbo, lui, était déjà affalé sur sa couchette. N'étant pas habitué à cette nouveauté qu'était l'aventure, il était tout à fait épuisé, et commençait déjà à regretter de ne pas être assis dans son confortable fauteuil de Cul-de-sac, à manger de bonnes choses devant l'âtre de sa cheminée.

 N'étant pas habitué à cette nouveauté qu'était l'aventure, il était tout à fait épuisé, et commençait déjà à regretter de ne pas être assis dans son confortable fauteuil de Cul-de-sac, à manger de bonnes choses devant l'âtre de sa cheminée

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Gandalf et Thorin, quant à eux, n'avaient pas bougé, et fumaient tranquillement la pipe.

À cette vue, la gorge d'Ayrèn se serra.

'Tiaavuluk ! (1) Je n'avais pas besoin de voir ça !'

Ce spectacle lui rappela qu'elle avait égaré la pipe que son frère lui avait offerte. Cet objet lui était très précieux. Plus que l'envie de fumer, c'est le fait de ne pas pouvoir la porter à ses lèvres qui lui manquait le plus. Ce simple geste avait fini par faire partie de son quotidien. Comment avait-elle pu être assez sotte pour perdre un objet aussi précieux ? Quand elle y eut réfléchi plus longuement, elle fut convaincue d'une chose : si les Nains ne s'étaient pas invités chez Bilbo la veille au soir, elle ne l'aurait jamais perdue.

Dracà-cwellere, la Tueuse de dragonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant