ULTIMUM MORIENS
La dernière mort
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Cette fin alternative correspond au choix n° 1.
Pour le choix n° 2, voir la FIN 2.
Pour le choix n° 3, voir la FIN 3.
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Abords de la cité de Dale
Gravissant le ciel d'hiver, le soleil jetait une lumière froide sur le champ de bataille. L'air était glacé. Tout le froid tombait d'un vent sec qui frappait les soldats comme un fouet de grésil.
Scathaban à la main, Ayrèn courait pour rattraper Bilbo et le groupe qui rejoignait la vieille cité de Dale, mené au front par Bard. La ville était assiégée par les Orques. Les armes de siège montées sur le dos des Trolls creusaient peu à peu des trouées dans les remparts. Bientôt, ils percèrent un, puis deux, et enfin trois fissures dans les hauts murs. En quelques secondes, les Orques infiltrèrent les ruelles. Partout où ils passaient, grouillant et grinçant comme des cafards, d'immenses cris de désespoir et d'effroi s'élevaient au-dessus des ruines et retentissaient jusqu'à Erebor : 'Nous sommes perdus !', 'Les Orques attaquent !' 'Fuyez !'.
On n'entendait que cela. C'était une clameur immense, épouvantable.
Quand Ayrèn rattrapa le groupe, celui-ci rentrait à peine dans la ville par un petit passage à l'Ouest des murs. A l'intérieur, les survivants de Lacville s'enfuyaient en hurlant et courant de tous les côtés.
« Mes enfants, où sont mes enfants ? » cria Bard en descendant de cheval.
« Je les ai vus, ils étaient vers le vieux marché ! » répondit une femme sans s'arrêter de courir.
« Le vieux marché... » répéta Bard en jetant des regards vifs partout autour de lui, pour se repérer dans le chaos. « Mais où sont-ils maintenant ? »
Suivi par une dizaine d'archers, un pêcheur maigre et hâve, traînant ce qui lui restait de souffle, surgit d'une traverse.
Quand il vit Bard, il changea de direction et claudiqua vers lui en criant :
« Bard, les Orques arrivent de tous les côtés ! Ils nous tuent plus vite qu'on ne parvient à s'enfuir ! »
Cette annonce confirma à Bard les craintes qu'il avait déjà.
« Envoie tes archers au rempart Est et disposez-vous sur les toits, » ordonna-t-il. « Retenez-les le plus longtemps possible ! »
Le pêcheur opina du menton et dit avec gravité :
« Les Valars te gardent, Bard. »
Il fit signe à ses camarades de le suivre, et ils s'en furent au pas de course.
D'une autre rue jaillirent des vieillards et de jeunes enfants. Leurs cris de terreur étaient à retourner les boyaux.
L'un d'eux glapissait :
« Les Orques sont dans la rue de la Halle, le vieux marché est envahi ! Faites demi-tour ! »
Ayrèn vit le visage du batelier blêmir, ce qui noircit les poches bleuâtres qu'il avait sous les yeux.
« Vous autres, suivez-moi ! ordonna Bard à sa troupe. Il faut reprendre le marché ! »
La troupe obéit sans broncher, mais la peur se lisait dans les yeux des pêcheurs. Ayrèn, Gandalf et Bilbo suivaient à l'arrière.
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Dracà-cwellere, la Tueuse de dragons
FantasyUne épéiste humaine frappée d'anathème. Un conflit ancestral entre un clan de chasseurs de dragons et le peuple des Nains. Une quête extraordinaire pour la Montagne Solitaire. Un choix entre la vie qu'elle laisse derrière elle et l'aventure de toute...