Dylan

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Le silence est respectueux.

Il est apaisant.

Le silence est fourbe.

Il est terrifiant.

Ce doit être, pour cette raison, que je n'apprécie pas le bruit.

Confortablement installé dans mon bureau, je traite quelques dossiers pendant que Hayden suit un match à la télévision. Au moment où j'entends la porte claquée, j'interviens :

—Non, mais je n'y crois pas. Hayden ! Doucement avec la porte, tu veux ? dis-je en me dirigeant vers la source du bruit.

—Ce n'est pas moi, Dydy, répond le concerner.

Évidemment, c'est le fantôme de l'oncle Sam.

—Parce que tu vas me dire que c'est le vent qui a fait ça ? Sans blague ...

Mais j'arrête de parler lorsque je vois l'homme en face de moi. Tiens, j'ai presque deviné. Un fantôme.

—Père ? Que faites-vous là ?

—Je suis venu parler à mon écervelé de fils.

C'est toujours un plaisir.

—Pardon ?

—Hayden, peux-tu nous laisser seuls ? demande mon père.

Je ferai mieux de m'asseoir car ça risque de devenir très vite agaçant.

—Dylan ... ? commence Hayden, incertain de ce qu'il doit faire.

—C'est bon, tu peux y aller, dis-je en réponse.

—Bien père. Comment puis-je vous aider ? Si vous pouviez aussi m'expliquer la raison pour laquelle vous me traitez d'écervelé. Pas que cela me dérange, mais j'aimerais au moins comprendre.

—Tu m'as ignoré effrontément Dylan, je ne saurais le tolérer.

J'ai fait cela ? Ah bon ?

—Mais ... jamais père, jamais je n'oserais faire une chose pareille.

—Je t'ai dit d'accepter Ivy MILLER comme fiancée, mais tu n'as encore rien fait.

Ah ! ça ?

—Je ne veux pas

—J'ai déjà dit oui à son père alors tu vas le faire.

—Vous avez fait quoi ? Sans me demander mon avis ? Vous savez que je les déteste toutes autant. Vous devriez le comprendre. J'ai toujours fait ce que vous vouliez. Mais cette fois non, c'est hors de question !

—Tais-toi !!! Je t'ai élevé tout seul, alors que ta mère ne voulait pas de toi. Personne ne voulait de toi. Je t'ai tout donné. Et c'est ainsi que tu me remercies ? En me tenant tête !? Je ne permettrais pas que tu gâches ma vie.

—Ha, ha, ha, ha !!! Votre vie ? Vraiment ?

—La ferme !!! Tu vas lui demander de venir vivre ici, avec toi. Et je ne veux plus te reparler de cela. Fiston ..., tu sais que je ne veux que ton bonheur. Fait comme je te dis.

Après avoir fini de dire ceux pourquoi il est venu, mon père me sourit puis s'en va. Pas de ces genres de sourires gentils, ni de glace, encore moins un sourire méchant ou triste. Non, plus complexe. Un sourire à faire vomir n'importe quel connard.

Il s'agit là d'un bref résumé de ce que je dois vivre jour après jour, condamné à exécuter ses quatre volontés justes parce qu'il m'a élevé.

Le rêve !!!! Notez le sarcasme.

Par-delà sa cruauté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant