Chapitre 27

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Ça fait maintenant plus de dix minutes que je suis dans les bras de Callie. Elle m'a tant manqué. Plus que je l'imaginais.

—Que t'arrive-t-il ? me questionne-t-elle alors que sa paume chaude et ses doigts fins parcourent ma chevelure.

—Ce n'est rien, ne t'inquiète pas. C'est juste que ma petite sur m'a tant manqué.

À ma réponse, elle se détache de moi, me regarde fixement et ajoute.

—Je sais que je ne suis pas aussi intelligente que toi, toutefois, je ne suis pas pour autant stupide.

Stupide !?

—Je n'ai jamais dit ça, voyons.

Qu'est-ce qu'elle raconte ?

—Tu me manques aussi, Ivy. Tu le sais, mais tu ne me dis pas tout. Tu me caches quelque chose. Surette, je te connais. Tu ne me fais pas confiance ?

Je ne peux décidément rien lui cacher.

—Je ne sais pas quoi faire, Callie. Je crois que je me perds.

—Dylan !? Je ne cesse de te le répéter, Ivy. Sors-le de ta tête et de ta vie. Tu verras alors que tout ira bien. Ce n'est pas compliqué.

Pas compliqué ? Oui, ça ne devrait pas être compliqué.

Ne plus penser à lui. Ne plus le voir dans mes rêves. Faire taire mon cur. Étouffer mes sentiments. Ça devrait être facile, très facile même. Il suffirait que je le veuille. Mais le veux-je ?

Je ne cesse de te le dire, ma belle : il ne t'aime pas. Il ne t'aimera pas. Jamais, insiste à nouveau ma raison, décidée à me faire ouvrir les yeux.

—Ivy, tu ne vas rien me dire ?

—Ce n'est pas Dylan.

—De qui s'agit-il alors ? Qui peut se vanter de troubler la quiétude de ma sur ?

—C'est juste que ça fait un moment que je reçois des messages étranges d'un inconnu. Et tout cela commence à me faire peur.

—Des messages ? On te menace !? Tu en as parlé à la police !? Tu veux que je t'accompagne ?

Comme si elle venait de recevoir une décharge électrique, ma sur descend du lit en sautant sur ses jambes.

La police ? Mais

—Non. Ce ne sont pas vraiment des menaces, c'est juste, je ne sais pas.

Ne sachant pas comment l'expliquer à ma sur, je décide de lui montrer ce dont je parle.

Mon téléphone en main, elle parcourt les messages encore et encore avec une expression indéchiffrable, me regarde fixement, puis, elle éclate de rire.

Que ?

—Qui y a-t-il de drôle ?

—Ivy, c'est juste une mauvaise blague. Les farces téléphoniques, tu connais ? N'y prête pas attention.

Une mauvaise blague. C'est ce que je pensais aussi. Peut-être suis-je seulement paranoïaque.

—Par contre, l'autre imbécile, lui, c'est vraiment un sale porc.

—Un imbécile ? Qui donc ?

—Tu sais, l'autre connard, le cousin de Dylan. Il mériterait une bonne leçon. Une vraie famille de timbrés, ces JONES.

Adrian n'est pas un JONES. Et Dylan n'est pas timbré.

Réfléchissons, il barricade sa porte, sa façon de boire l'eau l'autre jour, ses réactions.

Par-delà sa cruauté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant