Par-delà sa cruauté

Dylan

Ils ont foutu quoi !?

Sérieusement ?

Lorsqu'à peine de retour, j'apprends que père à céder des actions de ma société à ADAMS et MENDES, en mon absence, en mon nom, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

Ha, ha, ha, ha !!! C'est con le nombre de gens qui veulent me pousser à bout. 20 % des actions. Vous vouliez donc m'éloigner pour ça. Père. Je vous suis tellement reconnaissant de créer un jeu rien que pour moi. Moi, qui m'ennuyais... tellement.

Ledit contrat entre les mains, je ne peux m'empêcher de ricaner encore une fois. C'est tellement surexcitant.

Se foutre de la viande dans les poches pour qu'un clebs enragé vous prenne en chasse : c'est s'amuser. Faire confiance à un être humain : c'est aimer le goût du risque. Rouler à 210 km/h sur une route de 130 km/h : c'est carburé à l'adrénaline. Mais bordel, se mettre en travers de mon chemin : c'est suicidaire, c'est la limite même de la bêtise. Et j'adore.

Ils osent courtiser la faucheuse ? Ha, ha, ha ! J'apprécie leur courage, j'aime leur audace et je planifie leur assassinat.

Hayden parle, mais je n'entends pas. Je n'écoute pas.

Tout le personnel est là, au grand complet, à une réunion d'urgence à 23 h attendant que je leur explique la marche à suivre. Tsss ! Il y a plus urgent. Dans ma tête, j'écris un putain de bouquin, « 1001 façons de buter ses ex-investisseurs. Par Dylan JONES ». Un futur best-seller sans doute.

Sans une quelconque raison, j'avais décidé d'être moins chiant, cependant, cette espèce d'une stupidité extrême qu'est l'être humain me cherche la merde. C'est si plaisant de voir que j'ai raison : je dois éliminer tous ces nuisibles qui osent se mettre en travers de ma route.

—C'est absurde, ce contrat n'est pas valide, affirme Hayden.

—Mais il s'agit de la signature du président, enchaîne WILLIAMS.

—Une copie de sa signature, réalisée par son père. Une simple copie, continue un autre.

Ils m'ont l'air d'être en colère. Pourquoi ? Moi je trouve cela plutôt Humm,... tordant. Ils ont même osé briller de par leur absence. Alors qu'ils devaient assister à cette réunion ? ADAMS, MENDES...

Je dois remettre les choses dans leur contexte : la force et la violence ne sont que des moyens pour parvenir à mes fins. Les faibles n'ont pas leur place. Je dois leur rappeler qui de nous se trouve au-dessus des autres. Pour cela, j'annonce :

—Jonas, faites-moi 500 copies du contrat et brûlez l'original. Équipe B1, veuillez poser vos démissions sur mon bureau demain matin. Sur ceux, excellente soirée à vous.

Suite à ma déclaration, tous me regardent comme si j'avais éventré un homme sous leurs yeux. Hum éventré...

—Monsieur..., se risque WILLIAMS.

—Quelque chose à ajouter WILLIAMS ?

Traduction : Tu oserais ?

—Non, monsieur.

Sage décision.

—Bien.

Juste une démission. Après vous être alliés à SMITH pour me détruire, vous vous en sortez avec une simple démission collective. N'est-ce pas un peu trop facile ? Si. Voyons voir, comment pourrais-je faire de leur vie un enfer ? Moi ? Cruel ? Non, même pas. Je ne fais que sortir les poubelles.

Alors que je me vertus à rêver et à réaliser mon passe-temps favori qui n'est autre que détruire, Hayden, maintenant seul avec moi dans la pièce, parle d'un ton calme.