Chapitre 10

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J'ai mal. Très mal même et j'ai très froid. Je devrais peut-être bouger de là où je suis. Ou juste essayer d'arrêter le saignement. Plus que ma jambe, c'est mon cœur qui saigne, plus que physique, cette blessure a atteint mon âme.

Pourquoi tant de haine à mon égard ? Pourquoi cette réaction ? Ai-je fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Si tel est le cas, s'il vous plaît, dites-le-moi.

Ai-je été mauvaise dans une vie antérieure ?

Je finis par faire un effort, je déchire mon chemisier et attache solidement l'entaille pour arrêter le saignement. Puis, je monte dans ma chambre avec peine récupérer ma trousse de soins et désinfecte la plaie. Avoir une jambe blessée n'aide pas vraiment à gravir les escaliers si vous voulez savoir. Toutefois, ce n'est rien. N'est-ce pas ? Juste une entaille très profonde responsable d'une grande hémorragie. Il ne l'a pas fait exprès. Je n'aurai pas dû le toucher pour commencer. C'est complètement de ma faute.

En 30 minutes, je désinfecte ma jambe, prends une douche afin de me laver du sang, mets mes vêtements à laver et descends nettoyer le désordre du salon. Puis, j'appelle Callie. Il se fait tard, mais j'ai besoin d'entendre sa voix.

—Allô, Ivy ? Que se passe-t-il ?

—Tu me manques tellement.

—Toi aussi tu me manques. Qu'est-ce que tu as ?

—J'avais juste besoin d'entendre ta voix.

—Ivy ..., tu étais là ce soir, il t'a fait quelque chose ?

Non rien, ne t'en fais pas.

—Si tu ne veux pas me raconter, tu as le droit.

—Je te dirai tout, mais pas maintenant.

—Tu peux me chanter la chanson two inseparable sisters ?

—Tu dois vraiment te sentir mal pour me demander cela.

—Callie, s'il te plait ...

—Two similar sisters, two twin sisters of different ages, two sisters... linked by the heart, always there for each other..., two inseparable sisters...

Cette chanson, c'est Callie et moi qui l'avons inventée lorsque nous étions petites. Elle a le don de me réconforter, de nous réconforter. Avant de m'en rendre compte, je m'endors le téléphone à la main.

Je me réveille le lendemain avec du retard, alors je n'ai pas le temps de prendre le petit déjeuner. Ce n'est pas grave, je me prendrai un petit truc à grignoter à la pause. Je suis la responsable, personne ne va me faire des remontrances sur mon retard, mais je ne m'autorise pas cet écart. Si je veux que mes subordonnés et collègues respectent l'heure, je me dois de donner l'exemple.

Franchement, je commence à croire que je n'ai pas de chance, ou peut-être est-ce une histoire de karma. Il s'agit forcément de cela, vous me croirez si je vous dis que le système électrique du bâtiment est hors service ? Résultat, toutes nos données stockées dans le serveur sont inaccessibles. Il nous reste donc qu'à nous focaliser sur les maquettes et procéder aux commandes des matériaux nécessaires. Mais là aussi, il faut que j'atteigne mon bureau. Qui, je vous le donne en mille, n'est pas au premier étage, mais plutôt au quinzième. Une vraie torture.

Il n'est que l'heure de la pause, mais je suis complètement exténuée, comme si j'avais couru un marathon. N'ayant pas mangé le matin, je meurs de faim, cependant lorsque je pense à toutes ces marches que je dois descendre, je préfère rester là. Après tout, je ne risque pas de mourir de faim.

Au terme de ce que je peux qualifier comme étant la pire journée de ma vie, non, plutôt la deuxième pire journée de ma vie, je passe chez mes parents leur faire un coucou.

—Bonsoir maman, dis-je.

—Bonsoir ma chérie, comment vas-tu ? rétorque-t-elle assis au salon.

—Bien, merci. Et papa ?

—Il est dans son bureau.

—D'accord, je vais lui dire bonsoir.

À peine, ai-je fait dix pas que maman m'interpelle.

—Ivy ...?

—Oui ?

—Qu'as-tu à la jambe ?

Oh zut ! j'ai pourtant fait l'effort de ne rien laisser paraître, maman est plutôt très bonne observatrice.

—Mais rien, maman. Pourquoi me demandes-tu cela ?

—Ivy..., sérieusement, tu ne vas pas me dire que si tu boites, c'est sans raison.

—Ah ça ! ce n'est rien, je suis tombée dans la douche.

—Tombée dans la douche !!!?

—Qui est tombé dans la douche ? Interroge mon père qui nous a rejoints.

Double zut ! je ferai mieux de ne rien dire de toute cette histoire à père. Il peut devenir hum ... Comment dire ? Très colérique quand il s'agit de nous.

—Ce n'est rien de grave, papa. J'ai juste glissé dans la douche et me suis fait un peu mal.

—D'accord, tu feras attention la prochaine fois.

Ouf, ce n'est pas passé loin.

Après avoir dîné, discuté affaires avec père et passé un peu de temps avec ma petite sur, je décide de partir.

Lorsque j'arrive à ma voiture, un homme m'interpelle.

—Ivy.

—Oui ?

—Comment vas-tu ?

—Bien, vous êtes ?

—Tu ne vas pas me dire que tu m'as déjà oublié mon cœur, parce qu'en ce qui me concerne je ne pourrai jamais t'oublier ...

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" Mon cœur " hein !? Voilà qui est très étonnant.
À qui peut bien appartenir cette voix ?

Par-delà sa cruautéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant